« En 2018, nous voulons nous assurer que le temps que vous passez sur Facebook est du temps bien dépensé » explique Mark Zuckerberg sur son billet annonçant de très importants changements pour Facebook. Comme nous le détaillions plus tôt, le premier réseau social du monde va séparer plus distinctement les contenus qui dépendent de nos amis de ceux venant des pages.
« Du temps bien dépensé »
Pour le dire brièvement, Facebook va préférer notre famille, nos proches, et leurs émotions, à l’information, la pub, et bien sûr, la désinformation. Bien que cela puisse apparaître comme une évidence pour ce type de réseau social, l’entreprise prend là probablement plus de risques qu’elle n’en a jamais pris avec ses changements passés. Au fil des versions, et surtout des enjeux économiques, Facebook avait fini par mélanger la chèvre et le chou, quitte à devenir le fourre-tout qu’est aujourd’hui le réseau, de moins en moins, social.
« le temps passé sur Facebook va baisser »
Revenir en arrière, remettre à plat les algorithmes, n’est donc pas sans risques. Le patron du réseau le reconnaît : « Je souhaite être clair : en faisant ces changements, je sais que le temps passé sur Facebook va baisser comme certaines mesures de l’engagement ». Or pour les actionnaires et les publicitaires, ces deux chiffres sont déterminants quant à leur relation financière avec l’entreprise.
« Réparer Facebook »
Ainsi, Mark Zuckerberg serait finalement plus déterminé à « réparer Facebook » que jamais quitte à y perdre des plumes. Après avoir subi les critiques américaines, le désamour et les accusations de toutes sortes, le réseau doit, plus encore que les années passées, sortir par le haut d’une crise débutée fin 2016. Car si l’entreprise ne joue pas là son futur immédiat, très largement assuré par ses revenus croissants, elle joue son image et sa reconnaissance à long terme.
Sans surprise, la bourse a réagi sans délais aux changements de Facebook : l’action a chuté ce vendredi dès l’ouverture de Wall Street. Sans reculer dramatiquement, l’action perdait 4,77 % passant ainsi sous la barre des 180 $. Les marchés sanctionnent une politique qui se détourne des évidences économiques : les amis rapportent moins que les marques et les médias.
En outre, au-delà de ses investisseurs, l’entreprise va également devoir tenir tête aux médias et annonceurs qui, lors des expérimentations menées récemment, se retrouvaient perdants avec le nouveau fil d’actualité bientôt déployé.
Géant du web, inébranlable faiseur de roi du net social devenu colosse aux pieds d’argile face au Capitole et aux régulateurs, Facebook a donc plus que jamais l’occasion de prouver que ses convictions et ses objectifs ne fluctuent pas au gré des tendances. L’entreprise doit porter un projet, quitte à s’opposer à des partenaires, si tant est que les utilisateurs puissent reconnaître, enfin, le réseau social bénéfique à la société comme Zuckerberg le souhaite ?
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