La nouvelle est tombée à la mi-décembre : Apple a annoncé avoir jeté son dévolu sur Shazam, une célèbre application permettant d’identifier les chansons qui sont en train d’être jouées. Une bonne opération pour la firme de Cupertino, qui va pouvoir l’articuler plus finement avec ses propres services — notamment Apple Music — tout en évitant que sa technologie ne tombe entre les mains d’un concurrent.
Mais avant d’achever définitivement le processus d’acquisition, Apple va devoir faire preuve de transparence : la Commission européenne a en effet annoncé, lundi 6 février, un examen de l’opération sur la base des règles relatives aux concentrations. Initialement, il n’était pas prévu que Bruxelles s’en mêle, les seuils de chiffre d’affaires qui déclenchent une enquête automatiquement n’étant pas atteints.
Risque pour la concurrence
Toutefois, une procédure en ce sens a été déclenchée en Autriche puis renvoyée au niveau communautaire au motif que cette concentration, bien « qu’elle ne revête pas une dimension européenne », est susceptible de nuire aux « échanges au sein du marché unique » et « menace d’affecter de manière significative la concurrence sur le territoire des États membres qui formulent cette demande ».
Plusieurs autres pays ont depuis soutenu la démarche autrichienne : l’Islande, l’Italie, la Suède, la Norvège, l’Espagne et… la France.
« Sur la base des éléments présentés par l’Autriche et les pays qui se sont joints à la demande de renvoi, la Commission considère que l’opération pourrait nuire de manière significative à la concurrence au sein de l’Espace économique européen », estiment les services bruxellois. Ces derniers considèrent qu’ils sont les « mieux placés pour examiner les effets transfrontières potentiels de l’opération ».
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