Face aux loot boxes, ces « pochettes surprises à contenu virtuel aléatoire et obtenues dans des jeux vidéo», le gouvernement n’entend pas en l’état prendre de dispositions particulières pour encadrer ou empêcher leur usage. Tel est le message qu’a fait passer le secrétariat d’État au numérique dans une réponse adressée à un sénateur qui s’était saisi de la question en novembre.
Pour autant, ce phénomène mérite une attention particulière. C’est pour cette raison « qu’une réflexion sera menée au sein du groupe de travail jeu vidéo », indiquent les services de Mounir Mahjoubi, afin « d’apporter une réponse équilibrée et concertée aux problématiques que posent ces loot boxes », qui ont récemment défrayé la chronique avec le jeu Star Wars Battlefront II.
En effet, ces mécaniques « sont accusées par leurs détracteurs d’encourager des designs de jeu fastidieux et répétitifs, visant à inciter le joueur à payer pour accélérer sa progression, ou de provoquer des déséquilibres de force dans les jeux multijoueur pour susciter des achats d’avantages compétitifs », résume la réponse gouvernementale, qui a relevé la grogne inhabituelle chez les joueurs.
Ce groupe de travail rassemble les grands représentants du secteur, comme le Syndicat national du jeu vidéo et le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, des studios de jeux vidéo, à l’image d’Ubisoft, ainsi que des administrations, comme le Centre national du cinéma et de l’image animée, Direction générale des entreprises et la Direction générale des média et des industries culturelles.
Faire « des propositions pour apporter des réponses aux inquiétudes »
De plus, ce groupe fera une place à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et l’Arjel, « sur leurs domaines respectifs de compétence (protection des consommateurs et jeux d’argent en ligne)», explique l’exécutif. avec pour finalité de faire « des propositions pour apporter des réponses aux inquiétudes des consommateurs ».
Ces travaux seront réalisés sous l’égide de deux ministères, celui de l’économie et des finances et celui de la culture, ainsi sous celui du du secrétaire d’État en charge des sujets numériques.
Marge de manœuvre étroite
La marge de manœuvre risque toutefois d’être étroite car le gouvernement dit qu’il faut non seulement « préserver la vitalité économique de l’industrie vidéoludique », via des réponses qui garantissent la « viabilité » d’un secteur « qui souffre », pour diverses raisons, mais aussi tenir compte de la clientèle avec une réponse sur les loot boxes qui va « dans le sens du respect du consommateur ».
C’est donc un exercice de funambulisme qui attend ce groupe de travail. Cela dit, il ne sera pas le seul à plancher sur ce thème. On imagine que des réflexions devraient aussi surgir au sein du tout nouveau groupe d’études consacré au jeu vidéo qui s’est formé à l’Assemblée nationale. Un groupe d’études dont la composition reste, en date du 9 février, encore un mystère.
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