Entre certains fournisseurs d’accès et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la communication pourrait se dégrader : en effet, il apparaît, selon les constations faites par nos confrères de Next Inpact, que deux des quatre principaux opérateurs télécoms ne se sont pas (encore) conformés aux exigences de l’administration.
Il s’agit de Bouygues Telecom et Orange. En principe, les deux FAI avaient jusqu’au 1er février 2018 pour modifier la présentation de leurs tarifs d’abonnement, de sorte que le prix affiché intègre à la fois le forfait de base et le coût de location de la box. Les opérateurs ont pendant longtemps choisi de « sortir » les frais de location du montant affiché en grand sur le site et les brochures, pour les indiquer à part.
Une façon de faire qui ne convient plus à la DGCCRF. En septembre, on apprenait que l’administration a envoyé un courrier à trois des quatre FAI — seul Free est dans les clous — pour leur demander d’ajuster leurs pratiques et de proposer en 2018 un affichage tarifaire plus clair au premier coût d’œil. Ces frais de location varient entre opérateurs, mais ils situés entre 3 et 5 euros.
Autrement dit, un abonné peut croire qu’il est lié à une offre à 29,99 euros par mois alors qu’il lui faut en réalité rajouter quelques euros pour la location de la box (voire davantage, mais s’il a pris des options supplémentaires qui ne sont pas obligatoires, contrairement modem qui lui est indispensable pour aller sur le net). Bref, pour la DGCCRF, cette façon de présenter les abonnements est peu pertinente.
En la matière, il apparaît que seul SFR a fait les modifications adéquates, en présentant le « vrai » prix de l’abonnement avec la mention précisant que la location de la box est incluse. Par contre, Orange et Bouygues Telecom n’ont pas encore bougé. Sans doute agiront-ils lorsque la DGCCRF commencera à hausser le ton. Enfin, à supposer que la perspective de l’amende, à peine 15 000 euros, parvienne à faire effet…
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