En 2007, afin d'organiser le lobby des opérateurs en France, les principales entreprises du secteur ont accepté la création d'une structure professionnelle pour défendre leurs intérêts. Ainsi naissait la fédération française des télécoms (FFT). À l'époque, celle-ci comptait dans ses rangs Orange, SFR, Numericable, Bouygues, Free et plusieurs autres groupes de moindre envergure.
Mais à peine deux ans après la mise en place de cette instance de dialogue, patatras ! Free mettait les voiles pour "divergences sur des sujets de fond". En effet, il était question de créer des forfaits fixes avec des plafonds de consommation de bande passante. Or, pour l'entreprise de Xavier Niel, il n'était pas question de mettre fin à l'illimité, qui, le cas échéant, irait "à l'encontre de ses fondamentaux".
Six ans plus tard, Free se tient toujours à l'écart de la FFT. Sauf que depuis cette époque, l'opérateur a pris une importance considérable. Le groupe compte plus de 16,5 millions d'abonnés (10,5 millions d'abonnés mobiles et plus de 5,9 millions d'abonnés haut débit fixe). Or, une fédération digne de ce nom ne peut être représentative si elle n'accueille pas tous les principaux acteurs du milieu.
Aussi n'est-il pas très étonnant de voir Didier Casas, l'actuel président de la Fédération française des télécoms, lancer un appel en direction des dirigeants de Free pour qu'ils reconsidèrent leur position. Disant "regretter" le départ de Free en 2009 alors qu'il a participé à la fondation de la FFT, Didier Casas, qui est aussi secrétaire général de Bouygues, souhaite que les quatre principaux acteurs se retrouvent dans la FFT.
"Il n'y a pas un bon et trois méchants dans les télécoms en France", explique Didier Casas. "Il y a quatre opérateurs qui se livrent une concurrence acharnée pour le bien des consommateurs mais qui, sur les grands sujets du secteur, ont tout intérêt à travailler ensemble", en citant l'accord récemment conclu à propos des zones blanches en 2G et 3G (mais obtenu sous la pression du gouvernement).
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