Alors que le modèle économique d'Uber limite les risques au maximum et lui permet d'engranger des commissions confortables, voilà que Bloomberg rapporte qu'en réalité, Uber pourrait être très largement déficitaire. L'agence de presse économique indique avoir pris connaissance d'un document fourni à de potentiels investisseurs, sur lequel il serait indiqué qu'Uber réaliserait 415 millions de dollars de chiffre d'affaires… et 470 millions de dollars de déficit. C'est-à-dire que ses dépenses seraient plus de deux fois plus élevées que ses rentrées, sur une période toutefois non précisée.
Tout en refusant d'apporter des précisions, Uber a répondu à Bloomberg qu'il s'agissait "essentiellement de chiffres anciens qui ne reflètent pas l'activité commerciale d'aujourd'hui", mais n'a pas voulu dire pourquoi de telles données financières sont livrées aux investisseurs en 2015 s'il s'agit de chiffres anciens.
Le chiffre de 415 millions de dollars peut paraître extrêmement faible par rapport aux 10 milliards de dollars estimés par Business Insider (pour 2015), qui faisaient référence jusqu'à présent. Mais tout dépend du mode de calcul. Business Insider parlait en effet du chiffre d'affaires brut réalisé en intégrant les 80 % reversés aux chauffeurs, alors que les 415 millions d'euros peuvent ne refléter que les 20 % de commission collectée par Uber. La firme annonçant une croissance de 300 % sur un an, il suffit que les chiffres soient vieux d'un peu plus d'un an pour être relativement conformes aux prévisions réalisées.
Lancé dans une course poursuite contre la concurrence visant à s'installer aussi vite que possible sur tous les marchés du monde entier, Uber est en quête constante de liquidités pour s'installer dans un maximum de villes, et financer l'avenir robotisé. Il est déjà présent dans environ 300 villes à travers le monde, et cherche à réaliser une levée de fonds qui le valoriserait autour de 50 milliards de dollars.
Le document vu par Bloomberg concerne la vente d'obligations convertibles, pour un montant situé entre 1 milliard et 1,2 milliard de dollars, avec 8 % de taux d'intérêts annuel si elles sont conservées jusqu'à échéance en 2022. Les acheteurs pourront aussi les convertir en actions à un prix réduit de 11,5 % si Uber fait son introduction en bourse d'ici là.
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