Le 26 mars dernier le réseau social Twitter ouvrait au public l'application Periscope rachetée quelques semaines plus tôt pour faire concurrence à Meerkat, sur le marché de la vidéo en live. L'application permet aux utilisateurs de retransmettre en direct sur internet ce qu'ils filment depuis leur téléphone mobile. Très vite, la possibilité d'utiliser Periscope pour diffuser des contenus protégés par le droit d'auteur est toutefois apparue comme un danger pour les ayants-droit, et pour Twitter.
Ainsi par exemple, alors que menacé de suspendre les comptes de qui diffuserait Game Of Thrones, le producteur HBO a été jusqu'à demander la mise en place d'un filtrage automatisé, à la fois coûteux et techniquement difficile à réaliser. En attendant, et même si le le PDG de Twitter a semblé se réjouir de voir Periscope utilisé pour pirater un match de box, l'entreprise doit traiter manuellement les demandes de désactivation de vidéos qu'elle reçoit. Et diffusion en direct oblige, elle doit le faire aussitôt qu'elle reçoit les notifications.
11 426 VIDÉOS VINE SUPPRIMÉES
Pour le moment le phénomène semble encore humainement gérable. Entre son lancement et le 30 juin 2015, Periscope a reçu 1 391 demandes de suppressions de diffusions de vidéos, et satisfait 71 % d'entre elles. 1 029 vidéos ont ainsi été désactivées, produites par 864 utilisateurs différents.
Mais les chiffres pourraient augmenter rapidement. Rien qu'au mois de juin, l'entreprise a reçu 833 demandes. Et depuis fin juin, Periscope permet de voir des replays des vidéos pendant 24 heures, ce qui devrait très nettement augmenter le nombre de demandes de suppressions de contenus émanant d'ayants droit.
L'autre filiale vidéo de Twitter, Vine, a pour sa part reçu 2 405 demandes de suppressions de contenus au premier semestre, concernant 11 426 vidéos. Un chiffrement qui peut paraître élevé s'agissant de vidéos d'une durée maximale de 6 secondes, mais qui concerne notamment des actions de matchs de football, lesquels font l'objet d'accords de licences vendues à prix d'or par les fédérations. Athlétia Sport et Canal+ font ainsi partie des principaux demandeurs de suppressions de vidéos.
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