Et si le gouvernement optait plutôt pour une taxe sur les box des FAI au lieu de cibler les smartphones, les tablettes et les ordinateurs ? C’est l’un des scénarios sur lequel travaille l’exécutif pour soutenir l’audiovisuel public, selon la ministre de la culture Fleur Pellerin.

L’extension de la redevance audiovisuelle aux autres écrans, énième épisode. Moins d’une semaine après son passage dans les studios de RTL, ce qui lui a permis d’affirmer que l’extension de la contribution à l’audiovisuel public aux autres écrans (smartphones, tablettes, ordinateurs…) serait « légitime« , Fleur Pellerin est revenue sur le sujet lors d’une interview donnée ce mercredi à France Info.

À cette occasion, la ministre de la culture s’est voulue rassurante auprès du grand public. « Il n’est pas question de taxer les smartphones et les tablettes« , a-t-elle déclaré, contrairement à ce qu’elle a pu laisser entendre. Mais si les terminaux pourraient être épargnés, ce serait pour concentrer le feu ailleurs. Il s’agirait alors de proposer une autre taxation, qui concernerait alors les abonnés à Internet.

En effet, le gouvernement réfléchit à une taxe qui affecterait les boîtiers fournis par les opérateurs. C’est ce que Fleur Pellerin a dit à la radio, ajoutant qu’aucun arbitrage n’a encore eu lieu officiellement sur le sujet. « La consommation de télévision passe par les box et non plus par l’antenne râteau, et donc on a regardé un peu ce que donnerait l’extension aux box » a expliqué la ministre. « C’est une option sur la table« .

Le principe d’une taxe sur l’abonnement à Internet n’est pas une idée nouvelle. Une proposition similaire avait été avancée en 2008 par le député Jean Dionis du Séjour. Il est « anormal que des personnes privées qui ont contracté un abonnement avec un FAI, et qui ont accès aux programmes des services nationaux de télévision grâce à leur ordinateur ne soient pas assujetties« , avait-il argué.

L’abonnement Internet est déjà indirectement taxé pour financer le secteur de l’audiovisuel et du cinéma. Il y a par exemple la taxe COSIP qui puise notamment dans les offres incluant un accès à la télévision. Bien qu’il ne concerne pas exclusivement le service public, ce prélèvement  constitue déjà une somme versée par les propriétaires de box TV pour l’audiovisuel.

( photo : CC BY NigelPearson )

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