À une époque pas si lointaine, le marché des télécoms aux États-Unis aurait pu être la nouvelle frontière des ambitions de certains opérateurs français. On se souvient qu’en 2014, la société-mère de Free, Iliad, avait déposé une offre pour prendre 56 % de T-Mobile. L’offre n’avait toutefois pas été jugée suffisante par son propriétaire, le groupe allemand Deutsche Telekom, conduisant Iliad à jeter l’éponge.
Cette perspective est aujourd’hui morte et enterrée. Outre-Atlantique, c’est une voie bien différente qui a été prise par le marché puisque T-Mobile a annoncé son intention de fusionner avec l’un de ses rivaux, Sprint. Si l’opération aboutit, ce qui requiert non seulement le feu vert des actionnaires mais aussi l’accord des autorités de régulation, il n’y aura plus que trois gros opérateurs aux USA.
Trois gros opérateurs
Outre T-Mobile (le nom de Sprint disparaîtra pendant le processus de rapprochement des deux sociétés), le secteur comptera AT&T et Verizon. À titre de comparaison, la France a quatre principaux opérateurs : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. D’après les deux sociétés américaines, cette fusion sera bénéfique pour les clients, avec à terme une baisse des prix des abonnements.
Il restera évidemment à vérifier si cette concentration entraînera effectivement une plus forte compétition sur les prix ou si au contraire elle ne risque pas d’entraîner un plus fort statu quo. En France, c’est l’introduction d’un quatrième acteur, Free, dans le marché de la téléphonie mobile, qui a provoqué une bataille tarifaire en 2012, ce qui a entraîné une forte baisse de la facture.
Ensemble sur la 5G
Au-delà de la grille des prix, la fusion entre les deux groupes est présentée comme un moyen pour chacun d’eux de mieux rivaliser avec AT&T et Verizon, qui font la course en tête aux États-Unis, de faire des économies d’échelle et de synergie (ce qui peut être un risque pour l’emploi, même si les deux groupes assurent que leur opération va en créer), et d’unir leurs forces, notamment sur la 5G.
De la nouvelle structure, Deutsche Telekom en détiendra 42 % tandis que SoftBank, qui est la maison-mère de Sprint, en contrôlera 27 %. Le reste (31 %) étant accessible à des tiers. L’actuel patron de T-Mobile US, John Legere, dirigera le nouveau T-Mobile, tandis que le patron de Sprint, Marcelo Claure, et celui de SoftBank, Masayoshi Son, auront un siège au conseil d’administration.
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