Blacknut propose pour 15 euros par mois une centaine de jeux vidéo en streaming. Particularité : ils sont destinés aux familles.

Gif Startup

Startup, c’est notre nouveau rendez-vous rapide avec des startups françaises qui font l’actualité. En texte par nos journalistes, en vidéo par num (c’est comme numerama, mais en plus court).

Et si au lieu de jouer au Monopoly en famille, vous décidiez de faire une partie de Garfield Kart ou des Mystérieuses Cités d’or? C’est le pari de Blacknut. Cette plateforme de jeux vidéo en streaming vise la génération Wii avec un catalogue accessible au plus grand nombre. Aucune trace donc de GTA ou d’Assassin’s Creed parmi la centaine de jeux disponibles à 15 euros par mois.

Autre caractéristique : la startup rennaise créée en janvier 2016 fait du cloud gaming comme GeForce Now ou Shadow. L’utilisateur ne télécharge pas le jeu car il tourne sur un serveur distant. Nul besoin donc d’avoir des capacités de stockage importantes et de posséder un ordinateur puissant. Résultat : le joueur peut jouer sur son vieux PC, une télé connectée et bientôt sur son portable. Il n’est pas nécessaire également d’avoir une console. Avoir la fibre est cependant conseillé.

Rencontre avec le fondateur de Blacknut, Olivier Avaro.

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L’abonnement coûte 15 euros par mois, comment justifiez-vous ce prix ?

Olivier Avaro : On apporte à nos utilisateurs des jeux de qualité. On en rajoute à peu près 3 ou 4 par semaine en ce moment. Si on regarde le catalogue, un jeu vidéo coûte entre 10 et 20 euros, on a plus d’une centaine de jeux donc notre catalogue a une valeur de près de 2000 euros.

Peut-on attirer des joueurs aujourd’hui si on ne propose pas Call Of Duty ou Assassin’s Creed ?

On propose du jeu casual, pour tout le monde et de qualité. On pense qu’il y a un marché dans ce domaine.

Si vous deviez choisir deux jeux à jouer en famille, quels seraient-ils ?

Le premier jeu est un classique. C’est un jeu de course. Il s’agit de Toybox Turbos. On peut jouer à plusieurs et donc avec toute la famille. L’autre jeu est un peu plus compétitif mais tout aussi amusant. Il s’appelle Bombing Bastards. Le but est de rester le dernier survivant dans un univers piégé de bombes.

« Les éditeurs sont payés au temps de jeu passé par un joueur sur leur jeu »

Pouvez-vous nous parler de votre catégorie de jeux qui ont du sens ?

Les jeux qui ont du sens sont intéressants d’un point de vue artistique parce qu’ils ont une patte graphique assez unique. Ce sont également des jeux éducatifs comme par exemple Les Incollables et des jeux qui questionnent la société à l’instar de l’excellent A Normal Lost Phone.

Que dites-vous à ceux qui pensent encore en 2018 que les jeux vidéo ne concernent pas les femmes ?

Cela fait partie d’un des clichés qu’on essaie de démonter avec notre campagne de communication… comme « Les jeux vidéo c’est violent » ou « Les jeux vidéo ça rend addictif ». Les jeux vidéo c’est autant pour les filles que n’importe quel média.

Comment rémunérez-vous les éditeurs ?

Les éditeurs sont payés au temps de jeu passé par un joueur sur leur jeu.

Avez-vous envie de diffuser des jeux originaux ?

C’est très compliqué de trouver le prochain jeu auquel on va avoir envie de jouer. Pour le moment, ce travail de curation nous suffit pour faire découvrir des bons jeux à nos abonnés. À terme, ce n’est pas exclu qu’on produise ou qu’on co-produise des jeux vidéo.

Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur dans votre domaine ? 

Le créneau serait de faire comme nous, mais c’est déjà pris (rires). Donc, il va falloir qu’il invente autre chose !

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