Il fut un temps où la valeur du bitcoin s’était confortablement installée au-dessus de la barre des 10 000 euros. La devise virtuelle avait même connu un sommet absolu en décembre 2017, avec un pic à 16 297,42 euros, selon les statistiques de suivi de Coinbase, une importante plateforme d’échange de cryptomonnaie. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, la monnaie ne cesse de dévisser.
Par rapport à son record de décembre, le bitcoin a vu sa valeur divisée par trois : elle s’établit actuellement à 5 275,85 euros, soit un cours que la monnaie n’avait pas connu depuis novembre 2017 — il y a plus de six mois. Dimanche 24 juin, la courbe est même passée provisoirement sous la barre des 5 000 euros, à 4 989,74 euros, avant de se reprendre en se renchérissant de quelques centaines d’euros.
La forte dégringolade qui a été observée ces derniers jours trouve son origine dans deux phénomènes, selon la presse spécialisée.
Bloomberg rapporte que la Banque des règlements internationaux, une institution financière internationale basée en Suisse, décrite comme la « banque centrale des banques centrales », a déclaré que nombre de ces devises devraient être considérées par les pouvoirs publics comme des actions et des obligations. Autrement dit, elles devraient être soumises à une régulation spécifique et plus étroite.
Ce commentaire est venu un mois après un rapport de ce même établissement, dans lequel il est conclu que le bitcoin n’est pas correctement équipé pour être une forme de monnaie ayant cours légal. Ont aussi été pointés du doigt des enjeux sur la volatilité de la monnaie, le risque de fraude et de blanchiment d’argent et la question environnementale, qualifiée de catastrophique dans le système actuel.
Le Japon serre la vis
À cela s’ajoute l’intervention de l’autorité de régulation japonaise (Financial Services Agency) auprès de certaines plateformes de cryptomonnaie, dont BitFlyer, pour leur signifier l’existence de certains « problèmes ». Sur son site, BitFlyer déclare avoir « volontairement et temporairement suspendu l’arrivée de nouveaux clients » pour la version nipponne du service, le temps de les résoudre.
Selon Bitcoin.fr, ces problèmes portent sur les procédures d’identification des clients. Outre BitFlyer, cinq autres plateformes ont été mises en garde par les autorités japonaises pour qu’elles prennent les dispositions adéquates afin de prévenir les risques de blanchiment d’argent, réels dans un pays où plusieurs syndicats du crime sont très bien implantés et existent depuis très longtemps.
Bloomberg précise que ces six plateformes, qui sont parmi les plus importantes au Japon, doivent présenter leur stratégie d’ici le 23 juillet 2018.
Le Japon est l’un des pays les plus en pointe sur le sujet des cryptomonnaies. Des travaux pour lui donner un cadre légal ont été engagés et ces devises pourraient devenir un moyen de paiement classique. Une société a même commencé à payer une partie des salaires de son personnel en bitcoin. Mais l’intervention de l’Agence des services financiers montre que l’ouverture au Bitcoin n’est pas synonyme de laisser-faire.
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