C’est un coup porté à l’idée de la libre circulation du contenu culturel. La plateforme 500px, qui permet d’exposer ses photographies sur le net, de la même manière que Flickr, a décidé de renoncer aux licences Creative Commons, qui autorisent le partage plus ou moins marqué des œuvres, à condition de respecter certaines conditions (indiquer le nom de l’auteur, respecter les critères de publication, etc.).
500px a avancé une série d’arguments pour justifier l’abandon de ces licences : une faible activité autour des clichés les utilisant, des licences obsolètes pour les photographes et des problèmes du côté de la recherche intégrée pour permettre de ressortir certains clichés selon les critères de l’internaute. Des arguments qui peuvent paraître spécieux, mais suffisants aux yeux de 500px pour arrêter le tir.
Abandon soudain
Mais le plus discutable n’est pas tant que 500px oriente sa plateforme de photos vers une autre direction — après tout, chaque service entend rester maître de son destin. C’est le manque de considération qu’a la plateforme a à l’égard de ceux et celles qui ont placé des photos sous licence Creative Commons sur 500px. En effet, une foire aux questions mise à jour le 1er juillet donne le ton :
À la question de savoir si 500px va offrir une aide à la migration pour les contributeurs existants qui soumettent des images Creative Commons, le site répond que non. « Notre plan est de supprimer la possibilité de téléverser une image à 500px avec une licence Creative Commons. Nous supprimerons également la fonctionnalité de téléchargement et de recherche d’images Creative Commons sur notre site web ».
À la place des licences CC, est-il expliqué dans la FAQ, les photographes sont invités à opter pour une licence 500px, qui est libre de redevances. Dans ce cas-là, il est expliqué que les clichés concernés pourront être distribués à travers les partenaires de 500px, à savoir Getty Images et Visual China Group (VCG). En février, il a été annoncé que 500px a fait l’objet d’un rachat par VCG.
Mobilisation rapide
Dans toute cette pagaille, l’on notera une bonne nouvelle : des activistes de l’organisation Internet Archive, dont la mission consiste à mémoriser un maximum de ressources en ligne, ont réagi avec promptitude à l’annonce de 500px, et cela malgré le manque de temps devant eux, pour essayer de rapatrier un maximum de photographies avant qu’elles ne soient inaccessibles ou supprimées.
« 3 To de photos CC entrant dans la machine Wayback [qui permet de retrouver l’état d’un site à une date donnée, à l’image d’une machine à remonter le temps, ndlr] grâce aux efforts de douzaines de volontaires se mobilisant sans AUCUN avertissement et qui vont agir pendant 48 heures d’affilée […]. Ça va prendre du temps pour comprendre exactement ce qu’on a récupéré », écrit un participant.
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