Si certains en doutaient encore, Tesla et Elon Musk ne blaguent pas quand ils évoquent la volonté de se retirer des marchés boursiers avec un titre réévalué à 420 dollars (contre 355 à l’heure où nous écrivons ces lignes). Une volonté annoncée par un tweet du patron le 7 août 2018 et appuyée dans la foulée par un communiqué de l’entreprise. Au regard du ramdam provoqué par cette annonce — certains spéculateurs ont même saisi la justice –, le milliardaire a tenu à apporter davantage de précisions sur cette ambition qui pourrait bel et bien se concrétiser.
Elon Musk a surtout voulu expliquer ce qu’il entendait par les termes « fonds sécurisés », laissant sous-entendre que l’aspect financier n’était pas du tout un problème malgré l’immensité de la transaction. Une manière de rassurer la SEC, gendarme de la Bourse qui veille à ce que les déclarations récentes ne participent pas à un coup médiatique élaboré en vue de gonfler l’action.
Un fonds souverain
Dans un communiqué signé Elon Musk et publié sur le site de Tesla le 13 août 2018, on peut comprendre que l’idée de se retirer de la Bourse ne serait pas venue de Tesla mais d’un fonds souverain saoudien, qui détient 5 % du capital du constructeur automobile. L’intérêt pour cette entité très puissante financièrement serait de se désintéresser peu à peu du marché du pétrole pour mieux investir dans l’électrique.
Les pontes du fonds ont visiblement rencontré Elon Musk à plusieurs reprises depuis début 2017, insistant sur la nécessité de se lancer rapidement. Le 31 juillet dernier, ils ont même fait comprendre à Elon Musk qu’ils n’attendaient plus que son go pour lancer l’opération. Voilà pourquoi, confiant, l’intéressé s’est permis d’indiquer que les fonds étaient « sécurisés. »
Pour Elon Musk, Tesla et les autres parties prenantes, il s’agit d’ajuster les derniers détails pour monter un dossier qui sera soumis aux votes. Dans l’absolu, Elon Musk s’attend à ce que deux tiers des actionnaires n’abandonnent pas le navire, ce qui donnerait une transaction chiffrée à une somme bien inférieure aux 70 milliards de dollars lus dans la presse. En prime, elle ne serait pas financée par de la dette.
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