La startup Hush a-t-elle de grave problèmes ? C’est ce que le site Mind FinTech, site spécialisé dans les innovations dans la tech financière, a révélé dans un article publié le 7 septembre 2018 (article payant).
Cette « banque mobile qui veut miser sur le bitcoin et les cryptomonnaies » avait lancé une levée de fonds en monnaie virtuelle (ICO) en janvier 2018. Aux commandes : Eric Charpentier, un entrepreneur toulousain déjà connu dans le milieu pour avoir lancé une entreprise de néo-banque, Morning (ex-Payname), avant d’en être écarté début 2017 après qu’elle a connu des problèmes.
ICO, quezaco ?
Une ICO est une pratique de plus en plus courante, mais qui peut paraître opaque pour les néophytes. Cet acronyme de Initial Coin Offering, correspond à une entrée en bourse classique, sauf que les parts de l’entreprise ne s’échangent pas contre de l’argent mais contre des cryptomonnaies.
Les ICO ne sont pas encore régulées par le droit français ; c’est l’une des raisons pour lesquelles elles sont nombreuses et arrivent souvent beaucoup plus tôt dans la vie d’une entreprise qu’une entrée en bourse classique. Elles aident notamment les startups à lever des fonds, en donnant des monnaies virtuelles en échange du financement des investisseurs.
« On a décidé de pas se justifier »
Hush voulait émettre 60 millions de « Ush », qui devaient être vendus 0,70 euro l’unité. L’objectif était de lever 15 millions d’euros pour se lancer officiellement fin 2018, mais l’entreprise n’aurait engrangé que 600 000 euros (540 000 euros et 245 ethers). Pire : les investisseurs et certains créanciers seraient sans nouvelle de Hush, affirme Mind Fintech, qui mentionne deux entreprises qui n’auraient toujours pas été payées.
De son côté, Eric Charpentier n’a plus de compte Linkedin, Twitter et Facebook.
Contactés sur Twitter, Hush n’est pas encore revenu vers nous pour une explication. Contacté par France 3, Max Massat, le « community driver » de Hush, affirme que le fondateur « prend désormais le temps de mener ses projets loin de la pression des réseaux ». Il explique également : « On a décidé de pas se justifier. On travaille en silence. Les vrais investisseurs du projet eux savent. On laisse le fantasme pour les autres. »
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