Depuis le 16 octobre 2018, nous savons ce que Google prépare pour se mettre en conformité avec la décision de la Commission européenne concernant la concurrence. Sur Android, en Europe, les constructeurs auront le choix de payer pour le pack Google Apps seul ou d’obtenir une licence spéciale s’ils souhaitent installer également Chrome et Search — les deux applications pointées du doigt. Et le prix du pack d’applications pourrait très vite monter, d’après des documents confidentiels consultés par The Verge.
Une grille tarifaire complexe
D’après le média américain, Google a divisé l’Europe en zones, probablement par pouvoir d’achat. La zone la plus chère regroupe le Royaume-Uni, la Suède, l’Allemagne, la Norvège et la Hollande. Dans ces pays, le pack d’applications seul pourrait coûter jusqu’à 40 dollars, soit 35 €, pour les smartphones les plus chers. Le document consulté range les smartphones par densité de pixels de leur écran — une manière de séparer rapidement le haut de gamme de l’entrée de gamme, qui pourrait être retenue in fine.
On apprend que ces 35 € concernent les smartphones ayant un taux de pixels par pouce supérieur à 500. Les smartphones compris entre 400 et et 500 ppp entraîneraient une somme autour de 17 € (20 $) quand ceux avec un écran inférieur à 400 ppp se retrouveraient à générer 8,5 € (10 $) de frais de licence. Les smartphones entrée de gamme ne coûteraient que 2,2 € (2,5 $) par appareil pour les constructeurs et les tablettes tactiles, un tarif qui irait jusqu’à 17 € (20 $).
Le système de licence des applications Android semble donc tout à la fois extrêmement complet et précis. Il n’est pas question de licence unique ou de tarifs groupés, Google ayant bien réfléchi a la particularité des différents marchés nationaux en Europe et aux différentes gammes de produits disponibles sur ces marchés. Cela étant dit, on voit à quel point ces tarifs pourraient peser dans la balance. 35 € en plus sur un smartphone haut de gamme, ce n’est pas rien. Sur un Galaxy S9, qui coûte 526 €, 35 € représente 6,7 % du prix de l’appareil — difficile de croire qu’un constructeur se séparera de cette marge qui pourrait, plutôt, être répercutée sur le prix payé par le client.
Google n’a pas souhaité commenter ces tarifs.
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