En l’espace d’un an, le bitcoin est devenu méconnaissable. Alors qu’il franchissait en novembre 2017 la barre des 9 000 dollars, gagnant en l’espace d’une semaine 1 000 dollars de plus, la cryptomonnaie affiche un tout autre profil cette année. Au milieu du mois de novembre 2018, son cours est repassé sous la barre des 5 000 dollars. Et la chute, pour l’instant, continue.
Chute de 20 %
Depuis le dernier point d’étape, la devise électronique a en effet encore vu sa valeur fondre d’environ 20 % : celle-ci est passée de 4 982,51 dollars il y a sept jours à 3 934,61 dollars, avec un plus bas de 3 515,31 dollars, selon les informations affichées par Coinbase, l’une des principales places d’échange grand public pour acheter et vendre des bitcoins.
En euros, le montant du Bitcoin s’établit à 3 408,05 euros à l’heure où ces lignes sont écrites. Un rebond relatif de la monnaie s’observe depuis environ 24 heures.
La dégringolade à laquelle est confronté le Bitcoin est d’ailleurs générale : toutes les autres grandes cryptomonnaies, qu’elles soient dérivées d’elle (Bitcoin Cash, Bitcoin Classic) ou non (Ethereum, Litecoin), connaissent à peu près la même trajectoire — en l’occurrence, le même effondrement. Les montants ne sont simplement pas les mêmes, la star restant le Bitcoin.
Deux explications, qui ne s’excluent pas mutuellement, peuvent être avancées pour tenter de comprendre les raisons de cette descente : la première, aujourd’hui bien connue, est l’implication croissante des États pour réguler ce secteur économique, qui leur échappait il y a encore quelques années. La seconde serait liée à la fragmentation des monnaies, avec un nombre croissant de projets alternatifs basés sur le bitcoin.
Effacement des gains
Pour les investisseurs qui se sont lancés tardivement et qui n’ont pas revendu au bon moment, tous les gains obtenus ont été effacés. La devise a en effet atteint un niveau qu’elle n’avait plus connu depuis la mi-août… 2017. Et rien ne dit que le recul ne va pas se poursuivre encore. Le temps où la valeur avait franchi la barre des 10 000 dollars, puis frôlé celle des 20 000 paraît bien lointain aujourd’hui.
Plusieurs signaux incitaient toutefois à la prudence, à commencer par la mise en garde des autorités et des établissements bancaires eux-mêmes, qu’il s’agisse de la Commission européenne, de BNP Paribas, de l’Autorité des marchés financiers ou bien de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui dépend de la Banque de France. Tous pointaient du doigt la volatilité extrême de la devise.
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