En tant qu’entreprise, Facebook n’a pas une couverture médiatique au beau fixe depuis l’affaire Cambridge Analytica. On ne compte plus les mésaventures liées à son business model publicitaire, reposant sur la collecte de données sur ses utilisateurs afin de cibler des campagnes publicitaires. Mais il faut croire que ces déboires publics n’ont qu’un effet mineur sur l’activité commerciale de Facebook : le réseau social se porte bien en 2019 et les résultats du trimestre fiscal qui s’est achevé le 31 décembre 2018 (Q4) sont bons.
Dans le détail, Facebook a gagné 16,9 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros) au Q4 2018, pour un bénéfice net de 6,8 milliards de dollars (5,9 milliards d’euros). C’est une belle augmentation par rapport à 2017, où l’entreprise, sur le même trimestre, n’avait gagné que 12,9 milliards de dollars pour un bénéfice net de 4,2 milliards de dollars. Sur l’année, c’est le même refrain : en 2018, Facebook a gagné 55,8 milliards de dollars (48,7 milliards d’euros) pour un bénéfice net de 22,1 milliards de dollars (19,3 milliards d’euros), une augmentation respective de 37 % et 39 % par rapport à 2017.
Cette augmentation des bénéfices nets plus importante que l’augmentation du chiffre d’affaires montre que les produits de Facebook gagnent en valeur ajoutée aux yeux des clients. Et dans ces produits, la publicité est presque seule : si l’on prend l’année 2018, elle a compté pour 55 milliards de dollars, quand les autres entrées cumulées ont simplement atteint 825 millions de dollars.
Toujours en croissance
Côté utilisateurs, les résultats de Facebook sont aussi positifs pour la fin de l’année 2018, même dans les régions où une baisse avait été notée entre le Q2 2018 et le Q3 2018. En Europe et aux États-Unis, où les problématiques liées à la vie privée et aux données personnelles ont été le plus mises en lumière ces dernières années, Facebook a recommencé à gagner des utilisateurs — le réseau social compte à peu près 1,5 milliard d’utilisateurs en moyenne par jour. À la question des comptes faux ou dupliqués, Facebook a donné une information : ils seraient tout de même plus de 300 millions sur la plateforme. Pas de quoi faire balancer le modèle qui repose désormais sur 2,3 milliards de comptes, mais un véritable problème tout de même.
Et si tous ces voyants sont au vert après deux années très largement ponctuées de scandales, il ne reste plus qu’à espérer que Facebook soit en train de préparer sa mue. Désormais scruté, le réseau social aurait tout intérêt à investir cette avance dans une redéfinition de son modèle, de ses pratiques et de sa communication. Car si, aujourd’hui, rien ne semble remettre en cause financièrement le modèle publicitaire, l’idée d’un encadrement plus strict de la collecte des données personnelles se fait de plus en plus forte. Même aux États-Unis.
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