Un ancien employé de Tesla a communiqué à l’organisme fédéral américain de contrôle et réglementation des marchés financiers (SEC) des faits douteux sur l’entreprise. Selon lui, Tesla aurait « hacké » des smartphones et des ordinateurs de ses salariés, a rapporté Business Insider lundi 11 mars.
Tesla nie les faits
Le cabinet d’avocats qui soutient l’ancien employé Sean Gouthro explique que Tesla aurait ainsi surveillé des employés, sans donner davantage de détails.
Sean Gouthro travaillait dans la division dédiée à la sécurité dans l’entreprise. Il a envoyé son courrier à la SEC fin janvier, confirmant une alerte qu’un autre ex-employé nommé Karl Hansen avait lancée au mois d’août sur le sujet.
Un représentant de Tesla a indiqué que ces allégations étaient fausses. Si la SEC en décidait autrement, l’affaire pourrait se conclure par des sanctions, y compris financières, contre Tesla.
Trafic de drogue et privatisation
Le document transmis à la SEC stipule que les actionnaires n’étaient pas au courant de la surveillance illégale qu’aurait effectué Tesla. Sean Gouthro y mentionne aussi des faits de trafic de drogue par des employés qui auraient eu lieu dans une usine de l’entreprise, dans l’État américain du Nevada. Il en aurait parlé à ses supérieurs qui auraient choisi de ne pas alerter les autorités.
Enfin, Sean Gouthro explique que la privatisation des actions Tesla était en discussion en 2018, soit avant qu’Elon Musk ne tweete à ce sujet. Pour rappel, le tweet en question avait coûté cher à Elon Musk. La SEC qui estimait qu’il s’agissait de fausses allégations de nature à causer du tort aux investisseurs avait trouvé un accord à l’amiable avec le milliardaire. Ce dernier a dû verser 20 millions de dollars et renoncer à la présidence de Tesla. Tesla avait aussi dû verser 20 millions de dollars. Sean Gouthro raconte qu’en interne, le projet de sortie des marchés publics qui a finalement été abandonné avait beaucoup fait débat.
Les conditions de travail chez Tesla avaient déjà été pointées du doigt. Les horaires sont (très) étendus et certains ont évoqué une atmosphère de « secte ».
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !