L’Autorité des marchés financiers aura donc eu le bras moins lourd que ce qui avait été évoqué au départ. Lundi 29 avril, l’instance administrative indépendante a décidé de sanctionner Iliad, la maison-mère de Free, à hauteur de 100 000 euros. Quant à son ancien dirigeant, Maxime Lombardini, devenu depuis président du Conseil d’administration, il devra s’acquitter de 600 000 euros.
L’entreprise risquait une sanction de 500 000 euros, tandis que le dirigeant s’exposait à une peine d’un million d’euros.
Information privilégiée gardée secrète
Ce qu’a reproché l’Autorité des marchés financiers aux deux parties, c’est de ne pas avoir respecté les règles concernant les informations privilégiées. En juillet 2014, le groupe a eu le projet d’acquérir l’opérateur de téléphonie américain T-Mobile. Dès le 2 juillet, celui-ci en était devenue une. Or, alors qu’il aurait fallu communiquer dessus au plus tard le 24, Iliad n’en a parlé que le 31.
Pourtant, Iliad « ne pouvait ignorer qu’elle n’était plus en mesure d’en assurer la confidentialité, manquant ainsi à son obligation de communiquer dès que possible toute information privilégiée », observe l’instance. Or, cette information « était à cette date précise, non publique et susceptible d’avoir une influence sensible sur le cours du titre Iliad ».
Quant à Maxime Lombardini, il est accusé d’avoir « utilisé l’information privilégiée en cause » pour son propre compte et pour celui de sa compagne, le 4 et 11 juillet, dans le cadre d’une levée-cession d’options d’achat. Pour l’autorité administrative, l’ex-patron d’Iliad s’est rendu coupable d’un manquement d’initié. Lui et Iliad ont toutefois la possibilité de faire un recours.
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