Free pourra-t-il se permettre de commercialiser des offres agressives pour ses futurs forfaits 5G, alors que l’opérateur sort — selon son propre aveu — d’une année « marquée par de mauvaises performances commerciales, un manque d’anticipation et des retards d’adaptation » ? C’est ce que suggère Xavier Niel, alors que se tenait la convention Free 2019.
Certes, ce n’est pas demain la veille que les premières formules 5G seront présentées au public. Le réseau n’est pas prêt, que ce soit chez Free ou l’un de ses concurrents. D’ailleurs, même les fréquences qui serviront à acheminer les communications en ultra haut débit mobile ne sont pas encore distribuées aux opérateurs. Free a donc devant lui assez de temps pour se refaire une santé financière.
Des prix bas pour les forfaits 5G de Free Mobile ?
L’entreprise a d’ailleurs dévoilé un plan de bataille, baptisé Odyssée 2024. Il embrasse tous les sujets majeurs du groupe : la 5G bien sûr, mais aussi l’actuelle 4G, la fibre optique pour ce qui est des réseaux filaires, et le marché professionnel. Il est même question des projets du groupe à l’international. Mais concernant la 5G, son ambition est claire : être le premier opérateur alternatif, après Orange.
Cité par Univers Freebox, Xavier Niel a fait savoir que son groupe « veut rester sur [ses] valeurs historiques » et laissé entendre que les forfaits 5G s’inspireront de ce qui se fait déjà avec la 4G, avec notamment des communications illimitées, y compris pour la data si le mobinaute est aussi client Freebox (sinon, l’enveloppe est plafonnée à 100 Go par mois).
Les formules 5G de Free devraient reprendre donc le même squelette que ce que l’on voit actuellement avec la 4G, avec deux à trois forfaits (un standard, un à prix très réduit et, éventuellement, un situé entre les deux) et, pour certains d’entre eux, une tarification de base et une tarification préférentielle en cas d’abonnement Freebox. C’est le cas pour le forfait à 2 euros qui passe à 0 euro, par exemple.
Une donnée manque : le prix des licences
La communication de Free arrive-t-elle donc trop tôt ? Sans doute : outre le fait que ni les fréquences ni le réseau ne sont là, il y a encore à régler la question financière de l’accès aux ressources du spectre. En d’autres termes, combien vont devoir débourser les opérateurs pour avoir accès aux fréquences ? Si les licences 5G coûtent cher, elles se percuteront assez mécaniquement sur… le prix des forfaits.
Thomas Reynaud, qui dirige Iliad, la maison-mère de Free, a ainsi déclaré « attendre surtout les conditions de mise à disposition des fréquences par l’État » et fait comprendre qu’il fallait éviter l’emballement des enchères, ce qui serait fatal à l’investissement — qui est en croissance depuis plusieurs années — et aussi à la concurrence, alors que plane toujours l’idée d’un potentiel retour à trois opérateurs.
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