Selon des informations du Sunday Mirror, Madonna pourrait être la prochaine star de la chanson à quitter les rangs des majors de l’industrie du disque, qui ne lui semblent plus nécessaires dans l’écosystème musical et économique d’aujourd’hui. Elle s’apprêterait à rompre son contrat avec Warner Music, qui a été sa seule et unique maison de disques depuis 25 ans. Troisième du classement des artistes les mieux payés du monde, Madonna est une vache à lait pour Warner. Son dernier album l’avait propulsé en tête de tous les classements, y compris numériques.
En lieu et place d’une major du disque, c’est une autre major que la diva devrait rejoindre. Du concert cette fois. Madonna serait en effet sur le point de signer un contrat d’environ 75 millions d’euros avec Live Nation, le géant mondial de l’organisation de concerts. La major du spectacle vivant s’occuperait évidemment en priorité des tournées de Madonna, mais aussi de la sortie de nouveaux disques. Un cataclysme dans l’industrie du disque, qui était habituée à une division des rôles et des revenus, qui permettait aux majors du disque de se partager le marché de l’enregistrement musical, et aux majors des tournées musicales de faire de même avec les concerts.
Pour un cadre de l’industrie musicale qui témoigne anonymement, « c’est un signe des temps« . « A ce stade de sa carrière, Madonna réalise qu’elle peut gagner davantage d’argent avec les tournées – 190 millions d’euros dans sa dernière tournée – qu’en sortant des albums. Dont elle préfère aller avec une entreprise qui peut s’occuper des deux à la fois plutôt que de rester liée à une maison de disques« .
« Avec l’internet, vous n’avez plus besoin d’être une maison de disques pour sortir des disques. L’ère où les grosses maisons de disques contrôlaient les carrières des artistes arrive à sa fin. »
Les majors du disque l’ont compris bien sûr. Il y a bien eu l’accord remarqué entre KoRn et EMI (depuis imité pour Robby Williams ou les Pussycat Dolls) ou le rachat de Sanctuary Records par Universal Music. De plus en plus, les majors du disque sortent de la galette plastique pour signer des contrats « à 360° » qui couvrent toutes les activités de l’artiste et toutes ses sources de revenus, avec un partage plus équitable. Mais elles ont réagi trop tard. Elles ont aujourd’hui du mal à lutter contre les majors du concert qui sont désormais en état de grâce. Alors que le marché du disque s’effondre, le marché des ventes de billets de concerts est passé aux Etats-Unis de 1,7 milliards de dollars en 2000 à plus de 3,1 milliards en 2006.
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