Pour améliorer l’offre de transport pour les voyageurs transitant par l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, l’Île-de-France pourra compter d’ici six ans sur une nouvelle liaison ferroviaire, le CDG Express. Elle offrira une alternative au RER B en proposant un trajet direct avec la gare de l’Est à Paris. Mais cette ligne ne sera pas la seule solution qui sera proposée à horizon 2025. Il y aura aussi la voiture.
Plus exactement, la voiture autonome. Le 11 octobre, la région Île-de-France a annoncé la mise en place d’un futur « service de mobilité autonome » — c’est-à-dire des véhicules qui sont capables de se diriger sans intervention humaine — entre le premier aéroport français et le quartier de La Défense. À titre indicatif, il faut environ une demi-heure par l’A86 pour faire les 35 km entre les deux points — quand ça roule bien.
Renault et Waymo dans la boucle
Pour arriver à ses fins, la région ne travaillera pas seule : elle s’est rapprochée de deux partenaires qui travaillent chacun depuis plusieurs années sur l’automatisation des véhicules sur route : l’alliance Nissan-Renault-Mitsubishi d’une part, et Waymo d’autre part, la filiale d’Alphabet (qui est aussi la maison-mère de Google) spécialisée dans la conception de voitures sans conducteur.
Il faut noter que la triple alliance des constructeurs automobiles français et japonais travaille déjà avec Waymo. En juin, le partenariat entre les deux parties a été annoncé pour « explorer les services de mobilité autonome en France et au Japon ». Une association qui n’était alors pas vraiment une surprise, puisque dès février 2019 des rumeurs indiquaient un rapprochement autour d’une flotte de taxis autonomes.
Google a démarré en 2009 ses travaux sur la conduite autonome. Depuis, ses efforts lui ont permis d’accumuler des années d’expérience de conduite, en mettant à l’épreuve ses algorithmes et ses capteurs, d’abord sur simulateur, avant de passer sur des circuits privés puis sur la voie publique. Aujourd’hui, Waymo est en mesure de lancer des véhicules (aux USA) complètement autonomes et sans supervision.
Quant à Renault, il est aussi sur le coup depuis plusieurs années. En 2012, à l’occasion d’une enquête sur la voiture autonome, Renault évoquait à Numerama les perspectives et les défis dans ce domaine à court et à moyen terme. Depuis, le constructeur automobile a fait progresser son ingénierie et sa recherche et peut désormais lui aussi proposer des véhicules autonomes (mais dans un environnement maîtrisé).
Reste une question : quand ce service sera-t-il mis en place ? Pour la présidente de la région, Valérie Pécresse, il faut que celui-ci soit opérationnel avant les Jeux olympiques de Paris, qui débuteront fin juillet 2024. Cela laisse encore cinq bonnes années pour Waymo et Renault-Nissan-Mitsubishi pour tenir les délais. Délais que devait aussi tenir le projet du CDG Express, avant le renoncement des pouvoirs publics.
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