Google a annoncé en novembre l’acquisition de Fitbit, un groupe américain spécialisé dans la conception de bracelets et autres accessoires connectés. Pour se l’offrir, la firme de Mountain View ne lésine pas sur les moyens : elle va débourser 2,1 milliards de dollars. Un montant considérable, preuve du caractère stratégique de l’acquisition, en particulier dans le secteur émergent de la santé personnalisée.
Pourtant, les jeux ne sont pas encore faits. C’est du moins ce que veulent croire des associations de défense des libertés individuelles, comme l’Electronic Privacy Information Center (EPIC), Public Citizen et le Center for Digital Democracy (CDD). Leur souhait ? Que les autorités empêchent l’acquisition de Fitbit par Google, dont la procédure doit s’achever en 2020.
À l’appui de leur demande, les organisations brandissent trois arguments : d’abord, Fitbit est en possession de données de santé, qui sont des données personnelles ayant un caractère particulièrement sensible — en France par exemple, elles sont soumises à un régime spécifique, comme les informations relatives aux convictions religieuses ou aux opinions politiques.
Ensuite, elles estiment que Google n’est pas une entreprise qui tient ses engagements en matière de protection des données. Elles considèrent que les promesses qui ont précédé de précédentes acquisitions n’ont pas été tenues. EPIC cite en exemple Doubleclick, YouTube, Google Home Mini, et Nest. Enfin, elles rappellent que les autorités de régulation ont déclaré vouloir regarder de plus près ces acquisitions.
Fitbit et les données personnelles
Lors de son annonce, Rick Osterloh, le vice-président et responsable des produits et des services chez Google, a déclaré que son groupe « ne vendra jamais aucune information personnelle à quiconque. Les données de santé et de bien-être de Fitbit ne seront pas utilisées pour des publicités Google. Et nous donnerons aux utilisateurs Fitbit le choix de consulter, déplacer ou supprimer leurs données ».
L’entreprise s’est aussi engagée à respecter les accords antérieurs de Fitbit sur la confidentialité des données. Sa politique en la matière est précisée sur une page dédiée, dans laquelle Fitbit rappelle entre autres qu’elle est soumise au RGPD pour ses activités en Europe. Ses règles prévoient aussi la possibilité de transférer des données aux USA, en vertu d’un accord transatlantique.
Enfin, Fitbit déclare que si son groupe est « impliqué dans une fusion, une acquisition, ou une vente d’actifs, [il continuera] à prendre des mesures pour protéger la confidentialité des informations à caractère personnel, et [il informera] les utilisateurs concernés avant le transfert de toute information personnelle vers une nouvelle entité ». La clientèle Fitbit sera donc en principe alertée en amont de tout mouvement.
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