Cette fois, c’est parti. Dès à présent, les opérateurs qui souhaitent se lancer dans la 5G peuvent déposer une candidature auprès du régulateur des télécoms pour solliciter des fréquences dans la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz, qui sera la première à être utilisée en France pour l’ultra haut débit mobile. Les opérateurs doivent se signaler avant le 25 février 2020. Après 12h, ce sera trop tard.
Une fois les dossiers de candidature récupérés — Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile seront évidemment dans les starting-blocks, tous ayant exprimé leur intérêt pour la 5G –, l’autorité de régulation procédera à leur examen et délivrera les autorisations au cours du premier semestre 2020. Il est attendu que les quatre opérateurs soient lauréats au terme de la procédure d’attribution.
Bataille financière à venir
La vraie question est surtout de savoir combien de fréquences aura chaque candidat, car la ressource est limitée.
Afin d’apporter de l’équité dans la distribution des fréquences, il a été prévu un système mixte d’attribution : les fréquences sont scindées en lots à prix fixe et en lots à prix variable, qui sera déterminé lors d’enchères. Les lots à prix fixe contiennent chacun bloc de 50 MHz et les lots à prix variable sont constitués d’un bloc de 10 MHz. Un opérateur doit postuler pour au moins 40 MHz et n’a pas le droit d’avoir plus de 100 MHz.
Les blocs à prix fixe sont vendus 350 millions d’euros à l’unité. Quant aux autres, leur prix démarre à partir de 70 millions d’euros. De fait, donc, la vente des fréquences rapportera au moins 2,17 milliards d’euros à l’État — à supposer que les enchères ne décollent pas. Les prix devraient toutefois rapidement s’envoler, ce qui est susceptible de poser des difficultés aux opérateurs les moins fortunés comme Free et Bouygues.
Cela étant, le gouvernement n’entend pas essorer les candidats, d’autant qu’ils vont devoir satisfaire de fortes obligations de couverture du territoire. Aussi est-il prévu une certaine souplesse dans l’achat des fréquences : les blocs de 10 MHz pourront être payés sur 4 ans et les blocs de 50 MHz sur 15 ans — il s’agit la durée d’attribution des fréquences. Celle-ci pourra être éventuellement prolongée.
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