Ca y est : on sait à quelle date Salto sortira. Le 7 février, le directeur général de la future plateforme de streaming vidéo conjointe entre TF1, M6 et France Télévisions, a annoncé son ouverture pour le 3 juin 2020. Il s’agira d’un « lancement test », pour réaliser les tous derniers réglages, mais dans les faits tous les internautes pourront se connecter au nouveau service à cette date.
Les débuts officiels de la plateforme auront véritablement lieu en septembre, lorsque sera déclenchée une importante campagne de promotion autour de Salto afin de toucher non seulement les personnes revenant de congés, mais aussi les personnes qui ne suivent pas avec assiduité l’actualité des médias et du numérique. En effet, le démarrage de juin risque surtout d’attirer un public plus spécialisé.
Un lancement le 3 juin, une campagne marketing attendue en septembre
Ce démarrage à la rentrée était déjà évoqué dans la presse ces derniers jours. Selon les informations des Échos sorties le 5 février, le site ne devait pas être accessible aux Français avant septembre. Ce n’est finalement qu’en partie vrai. Il n’en demeure pas moins que Salto accusera un retard de quelques mois par rapport au calendrier évoqué en août, à la suite du feu vert de l’Autorité de la concurrence.
De fait, Salto renonce au premier semestre 2020. Le service n’est pas encore tout à fait prêt. Déjà en novembre, la journaliste des Échos Marina Alcaraz sous-entendait que « les contours de Salto ne sont toujours pas encore totalement définis. Si bien que le lancement espéré au premier trimestre pourrait finalement être plus tardif ».
En outre, l’actualité sera trustée par le lancement de Disney+ qui surviendra le 24 mars en France et dans d’autres pays d’Europe : « Salto n’a pas d’intérêt à se lancer frontalement », commentait d’ailleurs un « connaisseur » anonyme cité par Les Échos.
Il est vrai que l’offre de SVOD de Disney est très attendue dans l’Hexagone et elle semble visiblement séduire de nombreux consommateurs dans les quelques pays où elle a déjà été lancée depuis novembre. Le 4 février, Disney a d’ailleurs annoncé fièrement qu’il avait déjà 28,6 millions d’abonnés sur Disney+, en à peine trois mois d’existence, et avec un lancement relativement limité, puisque le service n’existe que dans seulement 5 pays, dont les États-Unis, principal réservoir de clients.
Salto, une plateforme « d’appoint »
Salto est une plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) française qui émane de l’ambition de trois gros groupes audiovisuels français, TF1, France Télévisions et M6. Elle est considérée comme un service « d’appoint » alternatif au mastodonte Netflix, qui compte aujourd’hui 6,7 millions d’abonnés en France. Cette offre complémentaire aux géants américains a de solides arguments pour plaire, dans la théorie : proposer des contenus européens et français, originaux et en replay, à un public en demande.
Mais en pratique, de nombreuses barrières ont été imposées au service, qui ne sera même pas disponible sur les box internet à son lancement — pourtant privilégiées par le public français, notamment les moins jeunes. De même, la teneur et la qualité des contenus originaux qu’il y aura sur la plateforme semblent difficiles à identifier, tant les diffuseurs pourront être tentés de vouloir privilégier leurs propres chaînes.
Salto est tout de même censée bénéficier d’investissements revus à la hausse, même si les données varient en fonction des sources : Delphine Ernotte a récemment parlé de 120 millions d’euros, divisés par trois (environ 40 millions d’euros pour TF1, M6 et France Télévisions chacun, étalés sur trois ans), tandis que les Echos faisaient mention du double (250 millions) quelques mois plus tôt. C’est un joli signal, même si le chiffre fait forcément pâle figure face aux milliards dont disposent Netflix et les autres Amazon ou Apple.
(mise à jour le 8 février avec l’annonce de la date d’ouverture de Salto)
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