Qu’il paraît loin le temps où Free Mobile était le petit nouveau du marché des télécoms. Aujourd’hui, le quatrième opérateur affiche des performances à peu près égales avec ses concurrents. C’est vrai dans le domaine de la 4G : il y a huit ans à peine, le groupe avait un réseau quasi inexistant. Maintenant, il est capable de couvrir la quasi-totalité de la population française.
C’est ce que la présentation de ses résultats pour le premier trimestre 2020 révèle. À la fin du mois de mars 2020, son réseau couvrait presque 97 % (96,8 % très exactement) de la population vivant en métropole. En fait, Free a quasiment rattrapé son niveau de couverture en 3G (qui s’établissait à 97,9 % à la même date) et comblé l’écart qui le sépare d’Orange, SFR et Bouygues Telecom. Ces trois-là revendiquent en effet depuis juin 2019 une couverture de la population de 99 %.
Pour Free Mobile comme pour ses rivaux, ce sont les derniers pourcentages qui sont les plus difficiles à décrocher. Maintenant que les grands centres urbains sont couverts, il faut atteindre les mobinautes disséminés à la campagne et à la montagne, avec une densité très basse. Signe de la difficulté : la couverture complète n’est toujours pas obtenue en 2G et en 3G, malgré des normes utilisées depuis longtemps.
Et le taux de couverture du territoire ?
Cela se devine d’ailleurs avec le taux de couverture du territoire, qui ne correspond pas du tout à celui de la population : il était de 73 % pour Free Mobile en juin 2019, contre 83 % pour SFR et Bouygues Telecom. Quant à Orange, il est celui qui s’en tire le mieux, avec une couverture de 87 % de la métropole. Ces statistiques moins flatteuses ne sont d’ailleurs jamais mises en avant par les opérateurs.
Contrairement aux générations précédentes, qui bénéficient d’un accord d’itinérance avec Orange (et dont la prolongation jusqu’à fin 2022 est sur les rails), Free construit seul son réseau 4G. Plus de 15 800 supports actifs ont été déployés sur le territoire, en mobilisant essentiellement trois bandes de fréquences : celles des 700 MHz, mais aussi les tranches 1 800 MHz et 2,6 GHz.
Quant à la 5G, qui n’a pas été évoquée dans l’annonce des résultats, elle fait bien partie des plans du groupe. L’opérateur a décroché ce printemps un premier bloc de fréquences de 50 MHz, pour 350 millions d’euros, et espère en récupérer davantage lors d’une phase d’enchères qui surviendra plus tard dans l’année, à cause du coronavirus. L’ouverture du réseau 5G chez Free Mobile reste prévue pour 2020.
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