Se dirige-t-on vers une sortie de crise chez Amazon ? Alors que ses entrepôts en France sont fermés depuis le 16 avril, le géant de la distribution a laissé entendre le 15 mai que des progrès ont été obtenus lors des discussions avec les représentants du personnel et les comités sociaux et économiques de l’entreprise. Des avancées qui lui permettent d’anticiper une réouverture de ses centres le 19 mai.
« Cela fait suite à cinq semaines de discussions au cours desquelles nous avons fourni à plusieurs reprises des éclaircissements et des informations sur les mesures de sécurité mises en œuvre dans nos centres de distribution pour protéger nos salariés », déclare le groupe sur Twitter. Le 13 mai dernier, l’entreprise décidait toutefois de prolonger encore la suspension de ses centres jusqu’au 18.
Cet arrêt s’inscrit dans l’épidémie de coronavirus, qui a gagné la France en début d’année. Aux yeux des représentants du personnel, Amazon n’a pas pris la mesure de la crise sanitaire et n’a pas fait suffisamment pour protéger la santé des salariés du site. Par exemple, l’exiguïté des vestiaires a été pointée du doigt. Mais de son côté, le groupe assure avoir distribué tout le nécessaire de protection.
Un mois de suspension d’activité
Le désaccord s’est judiciarisé, mais à la défaveur du géant américain : à deux reprises, la justice a donné raison aux syndicats : d’abord le 14 avril, avec un jugement du tribunal judiciaire de Nanterre, puis le 24 avril, avec un arrêt de la cour d’appel de Versailles. Acculé, Amazon France a décidé le 7 mai de se pourvoir en cassation, tout en répétant sur les réseaux sociaux que ses centres de distribution sont sûrs.
Ni le tribunal ni la cour d’appel n’empêchent Amazon de continuer à opérer ses entrepôts, mais les deux instances exigent le respect de deux conditions : que les mesures d’hygiène et de sécurité soient bien respectées et que le groupe se focalise sur les biens de première nécessité, pour limiter le nombre de personnels sur chaque site. La société a toutefois opté pour une fermeture pure et simple.
La raison ? Amazon risque une sanction de 100 000 euros par infraction constatée, ce qui peut vite donner lieu à des sommes astronomiques vu le volume de colis que la firme traite : « l’astreinte pourrait impliquer que même un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l’ordre de 0,1 %, pourrait entraîner une pénalité de plus d’un milliard d’euros par semaine ».
Une crainte qui semble aujourd’hui en train de se dissiper, puisque le groupe déclare se préparer à un retour à la normale de ses activités alors même que les décisions de justice n’ont pas changé. Une évolution facilitée par l’évolution de la situation en France, avec la levée du déconfinement, mais surtout par des échanges avec les syndicats, afin de sortir d’une impasse qui dure depuis un mois.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !