2020, année du retour opérationnel du 737 Max ? En tout cas, année de la reprise de sa production. Boeing vient d’en faire l’annonce, le 27 mai, dans un contexte sensible : l’avion est toujours cloué au sol dans le monde entier et la crise sanitaire liée au coronavirus est toujours vive, en particulier aux États-Unis, désormais l’un des foyers les plus actifs de la maladie Covid-19.
Du fait de ces circonstances difficiles, le constructeur aérien s’y remet modestement. Les lignes industrielles tournent pour l’instant « à un faible rythme », mais leur activité ira en s’accroissant au fil des mois. Cette reprise en douceur s’explique par la mise en place d’une série de mesures destinées à consolider la sécurité sur le lieu de travail. La suspension de la production de l’avion avait été décidée en décembre.
La relance de la fabrication de l’aéronef controversé ne signifie pas qu’il peut revoler : il est toujours dans l’attente d’un feu vert l’administration de l’aviation civile aux États-Unis et de ses homologues à l’étranger, notamment en Europe. L’appareil fait l’objet d’un intense suivi des autorités de régulation depuis que son design et son ordinateur de bord ont été mis en cause lors de deux catastrophes en octobre 2018 et mars 2019.
Une période très dure pour Boeing et le secteur aérien
Fin janvier, Boeing anticipait un retour à la normale pour le milieu de l’année. Sauf que s’est déclenchée entretemps la pire crise sanitaire depuis un siècle, avec plus de 5,6 millions de personnes contaminées, 355 000 morts et des mesures de confinement qui ont impacté plus de la moitié de la population mondiale — on parle de plus de 4 milliards d’individus en cumulé, depuis le début de l’année.
Boeing est resté silencieux sur son calendrier. Celui-ci sera très vraisemblablement affecté par ces quelques mois de pandémie. D’autant que les compagnies aériennes, qui n’étaient plus très enthousiastes à l’idée de commander ses avions, sont maintenant pour certaines d’entre elles en situation de danger de mort : l’arrêt des liaisons aériennes pour limiter les contaminations sera très dur à surmonter pour le secteur aérien.
L’industriel américain est lui aussi en grande difficulté. Les déboires du 737 Max et l’arrêt des liaisons aériennes lui ont porté deux coups très rudes, entrainant des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars. Avec désormais des répercussions sur son personnel : le groupe a prévu un vaste plan de réduction de sa masse salariale, avec le départ de 16 000 salariés. Près de 7 000 viennent d’ailleurs de partir.
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