Travailler moins et gagner plus. C’est le pari que va faire l’entreprise LDLC spécialisée dans la vente en ligne d’équipements informatiques, en réduisant la semaine de travail à quatre jours et en maintenant la hausse annuelle des salaires. Laurent de la Clergerie, le patron du groupe lyonnais, a annoncé la nouvelle en interne à son personnel et l’a confirmée par la suite à la presse.
Cette bascule vers une nouvelle organisation du temps de travail ne sera pas compensée par un plus grand volume d’heures que les quatre jours restants. Les employés continueront de travailler huit heures par jour, au maximum, pour un total hebdomadaire de 32 heures. Il faudra toutefois que les salariés patientent encore un peu avant de voir ce changement, car sa mise en place est planifiée pour 2021.
En la matière, LDLC marche dans les pas de quelques autres entreprises qui ont déjà tenté le coup de la semaine de quatre jours. D’ailleurs, le groupe reconnaît s’inspirer de ce qu’a fait Microsoft au Japon : avec une journée de travail en moins, la productivité a bondi de 40 %, des économies d’électricité et de papier ont pu être réalisées et le moral a progressé. Le test a démarré mi-2019, sans diminution de salaire.
D’autres expérimentations existent, pas toujours concluantes
D’autres expérimentations semblables existent, avec là aussi divers bénéfices mis en avant (moins de stress, plus de concentration, meilleur équilibre avec la vie privée). Des tests ont aussi exploré l’idée d’une semaine de cinq jours, mais avec à peine cinq ou six heures de travail quotidien. Ces pistes pourraient même avoir des effets positifs sur la lutte contre le chômage, selon la thèse d’un partage du temps de travail.
Il existe toutefois des contre-exemples. Par exemple, le fondateur et directeur d’une firme dédiée à l’apprentissage de la programmation a tenté la semaine de quatre jours et de 32 heures par semaine pour son personnel, avant de faire marche arrière. Par ailleurs, il faut garder en tête qu’il s’agit d’expérimentations isolées : les effets d’une généralisation dans toutes les branches restent discutés.
Mais dans ce débat, une nouvelle variable apparaît désormais dans l’équation : la pollution.
Dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique, des réflexions explorent l’idée qu’en travaillant moins, on polluerait également moins (ce qui s’est observé au moment du confinement, même si cela s’est effectué de façon désordonnée). Mais il y a aussi un risque de transvasement de la pollution : au lieu de polluer avec sa voiture en allant au travail, on pourrait tout autant polluer en se rendant au centre commercial à la place et participer au passage un peu plus à la société de consommation.
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