Ça y est, Jeff Bezos a quitté ses fonctions premières d’Amazon : depuis ce 5 juillet, le milliardaire cesse officiellement d’être le CEO de la multinationale. Il a choisi cette date symbolique car il s’agit du jour où Amazon a été rassemblée en une seule société, en 1994.
C’est une annonce que l’on n’attendait pas forcément venant du deuxième homme le plus riche du monde. Le 2 février dernier, Jeff Bezos avait pourtant déclaré, dans un email à ses employés rendu public sur le blog officiel d’Amazon, qu’il allait laisser son poste de CEO d’Amazon pour vaquer à d’autres occupations. Cette transition devait arriver à l’origine au Q3 2021, ce qui devrait correspondre au mois d’octobre 2021. C’est finalement un peu plus tôt que cette transition a eue lieu, probablement à cause d’un voyage dans l’espace dont la date a été avancée au mois de juillet 2021.
C’est un homme au nom beaucoup moins connu, Andy Jassy, qui va prendre sa place. Il est actuellement chef des services web du groupe Amazon, qui compte plus d’un million d’employés à travers le monde.
Mais alors, que va faire Jeff Bezos ? Le fondateur de la plateforme de e-commerce est catégorique, il ne « s’agit pas d’un retraite », expliquait-il dans sa lettre. « Être CEO d’Amazon est une grande responsabilité, et c’est très prenant. Quand vous avez de telles responsabilités, il est difficile de se concentrer sur autre chose. »
Direction l’espace avec Blue Origin
En février dernier, Jeff Bezos ne parlait pas encore tant d’espace. Quatre mois plus tard pourtant, son prochain voyage hors de la terre occupe clairement une grande partie de son esprit. L’homme le plus riche de la terre sera en effet à bord du premier vol habité de Blue Origin dans l’espace, le tout premier vol touristique que la firme organise. Le décollage aura lieu le 20 juillet, soit 9 jours après l’envol de son rival, Richard Branson (Virgin), qui a également décidé de profiter de sa richesse pour se faire plaisir dans l’espace, sans aucun autre intérêt scientifique derrière.
Jeff Bezos va se focaliser sur des activités périphériques (et philanthropiques ?)
Le milliardaire reste « exec chair », ce qui signifie président exécutif d’Amazon, un poste qui lui permet de « rester investi dans les initiatives importantes d’Amazon », mais qui, concrètement, l’éloigne grandement des décisions quotidiennes.
Bezos dit d’ailleurs avoir de l’énergie pour se focaliser sur d’autres projets. Il cite notamment d’autres activités périphériques à la plateforme de vente en ligne Amazon :
- Le Day 1 Fund : il s’agit d’un fonds lancé en 2018, à travers lequel Bezos et sa femme (dorénavant ex) ont promis de dépenser jusqu’à 2 milliards de dollars pour développer des zones prioritaires d’éducation ;
- Le Bezos Earth Fund, un fonds créé en 2020 dédié à la lutte contre le changement climatique, dans lequel il a injecté 10 milliards de dollars ;
- Blue Origin : une entreprise spécialisée dans la conquête spatiale ;
- Le Washington Post, que Bezos a racheté en 2013 pour environ 250 millions de dollars.
Bezos mentionne aussi « d‘autres passions », sans donner plus de précisions. « Je n’ai jamais eu autant d’énergie », a-t-il tenu à rassurer. « Je suis ultra passionné par l’impact que ces associations et organisations peuvent avoir. »
Faut-il pour autant y voir un basculement du milliardaire vers un engagement philanthrope plus poussé ? Ces dernières années, Jeff Bezos a en effet commencé à multiplier les annonces de dons et d’investissements ; des décisions qui ont pu être considérées comme tardives et minimes par rapport à ce que d’autres hommes richissimes ont décidé de redistribuer au cours de leur carrière.
En 2018 par exemple, l’AFP ne manquait pas de faire remarquer que les 2 milliards de dollars investis dans le Day 1 Fund faisaient pâle figure par rapport à la fortune de Jeff Bezos, à l’époque estimée à 160 milliards (2 ans plus tard, elle atteignait les 190 milliards).
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