Le projet de loi de Nicolas Sarkozy visant à compenser la suppression des publicités sur les chaînes publiques par une taxe sur le matériel électronique et les forfaits mobile et Internet a suscité de nombreuses levées de bouclier. Autant du côté des ayants droit, qui ont questionné la capacité de cette taxe à combler le trou dans le budget des chaînes, que des industriels, qui n’ont pas vu d’un très bon oeil ce tribu de plus à payer.

Une voix a pour l’instant été assez absente du débat, celle des opérateurs. C’est maintenant chose faite. La Fédération Française des Télécoms vient de se prononcer, et, comme on pouvait s’y attendre, rejette catégoriquement le projet. Elle accuse cette taxe d’inopportune, contre-productive, et de ne faire que « rajouter une ligne sur la facture. » Selon le lobby, « il n’y a aucun lien entre les contenus et [ses] revenus, qui proviennent à 99 % de la voix et des SMS et en aucun cas de la télévision sur mobile. »

Du côté de l’association Alternative Mobile, on souligne en plus la fragilité économique des MNVO (opérateurs virtuels) sur un secteur très concurrentiel. « Là où une nouvelle taxe pourrait perturber les acteurs historiques, elle risque en revanche d’être fatale aux MVNO, tous encore engagés dans une phase d’investissement, et pour lesquels une taxe sur le chiffre d’affaires ne ferait que repousser davantage la perspective d’atteindre un jour leur équilibre économique. » « Les MVNO ont déjà assez à faire avec la concurrence acharnée des opérateurs de réseau » ajoute Julien Allisy, directeur marketing du premier d’entre eux, Virgin Mobile. « Si on nous rajoute une taxe, les plus faibles disparaîtront. »

Les acteurs de la Fédération Française des Télécoms, qui recoupent autant France Telecom, Bouygues, SFR que Neuf Cegetel, Illiad (Free) ou Numericable, ont d’ores et déjà menacé d’accroître leurs tarifs ou de baisser leurs investissements. Il va s’en dire que ces derniers préféreraient largement à cette taxe une augmentation de la redevance TV.

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