Les services de catch-up TV qui permettent de regarder à la demande les programmes déjà diffusés sur les chaînes de télévision se sont multipliés ces dernières semaines, avec dernièrement le lancement des services de Canal+ et M6. Toutes les grandes chaînes hertziennes proposent désormais la catch-up TV, mais ces services ne sont en majorité disponibles pour le moment que sur leurs sites Internet, depuis un ordinateur.

En réaction, Free souhaite donc proposer aux chaînes une solution clé en main qui lui permettra d’offrir à ses abonnés un service universel de Catch-up TV, pour l’ensemble des chaînes. Le FAI s’appuie pour se faire sur une solution développée conjointement par Cognac-Jay Images, déjà en charge du service TV de l’opérateur, et La banque audiovisuelle, l’éditeur de VOD responsable notamment du portail Vodeo.tv.

Reste à faire le plus difficile : obtenir les accords. Même s’il ne s’agit en apparence que de faire passer le bon vieux magnétoscope à l’ère du 21ème siècle en automatisant l’enregistrement de tous les programmes, les chaînes sont réticentes à l’idée de bousculer trop vite la bonne vieille télévision linéaire. Faire sauter la grille des programmes n’est pas sans conséquence. Les chaînes doivent trouver un modèle économique viable pour compenser l’affaiblissement des publicités qui entrecoupent les programmes, et proposer aux annonceurs de nouveaux arguments. Avec la VOD, c’est tout un système parfaitement huilé de l’audimat qu’il faut revoir. Elles hésitent, aussi, entre la gratuité ou la VOD payante.

Free ne veut donc pas bousculer les choses, mais avance la simplicité technique de sa solution, et surtout sa flexibilité. « Chaque chaîne choisira la forme de son service. Les contenus pourront être gratuits ou payants. Pourquoi pas facturés par abonnement« , explique à 01Net le président de La Banque Audiovisuelle, Frédéric Pie. Et pour que chaque chaîne garde son identité éditoriale, il n’est pas question de mélanger tous les programmes au sein d’un même canal, mais de proposer un service attaché à chaque chaîne. « Par exemple en appuyant sur le bouton Info de la télécommande pendant que l’abonné regarde la chaîne en question. Une sorte d’arrière-boutique de la chaîne…« , explique M. Pie.

Ainsi, même si le service est extrêmement attendu par les internautes qui ont goûté aux joies de la consommation à la demande grâce au P2P puis à Youtube et Dailymotion, il faudra visiblement s’armer de patience pour en profiter un jour…

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