Label financé par l’OTAN : dès cet automne 2023, des startups pourront revendiquer ce titre impressionnant et profiter des fonds de l’alliance militaire nord atlantique. L’organisation militaire sort de son champ de partenariat dans la défense pour devenir un acteur financier de la tech, ce secteur étant la priorité pour l’OTAN.
Le projet, baptisé DIANA (Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic) est en chantier depuis 2021 et se focalisera sur trois domaines : résilience énergétique, partage d’information sécurisé, détection et surveillance. La machine est en marche, puisque les premières candidatures sont lancées et les partenariats tests avec accélérateurs sont en cours aux États-Unis et dans les pays de l’UE.
Ce n’est donc pas hasard si nous avons rencontré James Appathurai, responsable des défis de sécurité émergents à l’OTAN, au FIC, le forum international de la cybersécurité. Avec plus de 600 exposants, l’Alliance militaire doit déjà regarder du côté des startups qui serait intéressées par ces financements. « En Europe, il y a les talents et les compétences, mais pas tout le temps les fonds pour y investir, nous explique James Appathurai. Nous espérons développer un véritable écosystème avec, pour chaque euro investi, trente à cinquante euros de plus venant dans la foulée de fonds privés. »
Une intégration des startups en 2 semaines
L’autre avantage de ce projet serait la rapidité avec laquelle la startup pourra être intégrée. « On sait que pour une jeune société, il est parfois compliqué de convaincre, de réunir tous les documents, de rencontrer toutes les personnes nécessaires. Notre promesse, c’est de pouvoir tous signer en l’espace de deux semaines. L’accompagnement va ensuite durer entre six mois et un an pour chaque startup », ajoute le représentant de l’OTAN.
L’Alliance anticipe les possibles réactions de crainte avec une concurrence nationale. « Nous ne sommes là pour remplacer personne. L’Union européenne est un acteur puissant, parfait pour réguler et avec qui nous coopérons. Rappelons aussi que nous travaillons avec tous les pays membres sur Diana. Ce projet est là pour booster des sociétés dans des domaines fondamentaux aujourd’hui et développer plus les solutions et les secteurs dont nous aurons besoin de l’avenir. On peut citer l’Estonie ou d’autres pays d’Europe centrale et de l’Est qui ont beaucoup d’initiatives intéressantes », nous confie James Appathurai.
Le siège de cet accélérateur sera basé à Londres, pour être au centre de l’écosystème financier. Des organisations sont déjà sélectionnées en France pour travailler sur l‘IA, la quantique ou encore le spatial. Plus de réponses sur les startups participantes devraient être dévoilées en automne.
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