L’œil de Moscou derrière les caméras publiques. L’IT Army of Ukraine (l’armée informatique d’Ukraine) a demandé le 17 mai 2023 à tous les hackers de repérer les dispositifs de surveillance, publics ou privés, pour que le gouvernement puisse les désactiver en cas de vulnérabilité.
Sur sa chaine Telegram, le collectif mis en place par Kiev indique que « les caméras transmettent des informations sur le fonctionnement des systèmes de défense aérienne et le mouvement des équipements militaires ». Dès lors, ils pourraient être « d’une grande utilité pour l’ennemi. »
C’est pour cette raison que l’organisation appelle tous les pirates volontaires à indiquer les caméras qui pourraient être en accès public au gouvernement pour les désactiver. Le plus souvent, il s’agit de signaler l’adresse IP de l’appareil pour le retrouver facilement.
Des défenses anti-aériennes ciblées
Cet appel intervient deux jours après que la défense anti-aérienne de Kiev a détruit six missiles hypersoniques russes Kinjal. Dans la nuit du 15 au 16 mai, la Russie a essayé de détruire les batteries américaines Patriot avec ses munitions les plus onéreuses.
En vain, puisque tous les projectiles ont été arrêtés. Seul un système américain a été légèrement endommagé et serait déjà de nouveau en service. Néanmoins, Kiev préfère éviter que ses batteries de défense soient ciblées à chaque salve de missiles et cherche à stopper les flux d’informations sensibles.
Les pirates du Kremlin cherchent, en effet, à repérer et suivre les armes fournies par les puissances occidentales en s’attaquant aux caméras de surveillance des municipalités ou des commerces. Le renseignement américain a averti les Ukrainiens que les Russes cherchent à s’infiltrer dans les applications de sécurité des cafés de la capitale pour garder un œil sur les déplacements. Les Ukrainiens font de même depuis l’invasion du pays et vont jusqu’à diffuser l’hymne ukrainien dans des commerces.
Pirater une caméra est par ailleurs plus simple qu’on ne le croit, puisqu’il suffit parfois de dérober des identifiants et s’infiltrer sur une application dédiée. La protection des informations est encore plus vitale pour l’Ukraine, au moment où l’armée prépare sa contre-offensive pour récupérer les territoires occupés.
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