En France, chaque année, 200 000 personnes sont victimes d’usurpation d’identité, principalement sur internet. Toutes les professions et tous les âges sont concernés. Les plus imprudents et les plus naïfs ne sont pas les seuls à alimenter ces statistiques. Il suffit malheureusement de baisser sa garde une seule fois pour faire l’objet d’une telle attaque.
Clarisse et Damien en sont un bel exemple. Escroqué en 2021 dans le cadre d’une recherche d’appartement, ce jeune couple de fonctionnaires subit, aujourd’hui encore, les conséquences de cette double usurpation d’identité. Décidés à sensibiliser tout un chacun sur ces risques, ils reviennent sur leur histoire et comment s’en prémunir.
Des semaines d’incompréhension et de sollicitations étranges
C’est en juin 2021 que les premiers doutes émergent. Damien se rappelle : « Les impôts m’ont contacté par courrier postal pour me demander de mettre à jour des informations sur mon entreprise, une société d’informatique immatriculée sur Paris. »
Or, Damien, résidant à Rennes depuis de longues années, n’a jamais ouvert la moindre entreprise. Cette lettre ne le laisse donc pas indifférent et il décide de creuser. Il tape son nom sur internet et découvre qu’il existe bel et bien une telle entreprise enregistrée dans le 15ᵉ arrondissement de Paris.
« Peut-être est-ce un homonyme », tente-t-il de se rassurer. Mais la quiétude ne fut que de courte durée. Quelques jours plus tard, Damien reçoit cet appel des gendarmes de Grenoble. En pleine enquête, ils lui indiquent que son nom figure dans de multiples affaires financières et qu’un certain nombre de crédits sollicités en son nom ont été refusés. « Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait. J’ai alors décidé d’aller porter plainte au commissariat.»
Pour Clarisse, la prise de conscience a été plus tardive, mais non moins brutale. « Quelques semaines après ces premiers évènements, je fais le point sur mes remboursements de santé et je m’aperçois que certaines prestations n’ont pas été prises en charge. Je décide donc d’appeler ma mutuelle, qui m’indique que je suis désormais inscrite à la CPAM de Lille, alors même que je réside et travaille à Rennes ». Innocemment, elle se dit que c’est probablement une erreur administrative.
Comme l’indique la jeune femme : « Ce même jour, ma banque m’indique qu’elle ne peut m’accorder mon prêt auto, étant donné que je suis fichée.» Surprise, elle s’empresse de taper son nom sur Google, tout comme Damien l’avait fait quelques jours plus tôt. Le résultat est sans appel : « J’avais bien une société immatriculée sur Lille. Elle avait été créée le même jour que celle de Damien.» Ce n’est plus une coïncidence.
Ce jour où tout a basculé
Qu’est-ce qui a pu les mener à cette situation ? Après une courte recherche, la réponse est devenue évidente pour le couple. C’est en mars 2021 que l’usurpation d’identité a eu lieu. Clarisse raconte : « Nous avons déposé un dossier (pour la location d’un appartement, ndlr) auprès d’un soi-disant propriétaire. Le marché était saturé, alors on a décidé de préparer au mieux notre dossier et sur la demande du propriétaire, nous avons envoyé bulletins de salaires et avis d’imposition. ».
Damien insiste sur le fait que le propriétaire semblait honnête : « Je l’ai eu deux fois au téléphone, ce qui était plutôt rassurant. Il avait l’air sensé et répondait à toutes nos questions. En plus, son annonce était parfaitement cohérente par rapport aux prix du marché. » L’homme leur a demandé de fournir la photo de leur pièce d’identité en couleur afin de lancer une demande de caution de loyer auprès de son assurance, une démarche qui leur a paru normale.
Mais suite à cet envoi, le dit propriétaire n’a plus donné de nouvelles. Là encore, comme le rappelle Clarisse, c’est assez courant dans les recherches d’appartement. « Nous avons finalement trouvé un autre logement, donc nous ne nous sommes pas attardés sur son silence. » Jusqu’à ce mois de juin 2021.
« Si je n’avais pas appelé la mutuelle et que je n’avais pas sollicité ma banque pour un prêt auto, je n’aurai rien su », déplore-t-elle, avant d’ajouter : « Dès que j’ai compris, je suis allée porter plainte, puis je me suis rendue à la Banque de France. Et c’est seulement après des manœuvres bien compliquées que j’ai enfin réussi à fermer la société qu’il avait ouverte.» Pour autant, les conséquences ne se sont pas arrêtées là.
L’usurpation d’identité est loin d’être abolie
Bien que le couple ait réagi rapidement, à ce jour, l’usurpation d’identité est toujours en cours. Le ravisseur a tenté à maintes reprises de souscrire à des crédits à la consommation et Clarisse est fichée par la Banque de France jusqu’en août 2026, avec la mention selon laquelle elle est victime d’usurpation d’identité. Une telle procédure permet à tous les établissements financiers d’examiner ces faits, et donc de bloquer toute demande de crédit.
En contrepartie, Clarisse paie le prix fort de cette inscription : « Même si j’ai un document qui atteste que je suis victime d’usurpation d’identité, les banques me refusent toute autorisation de découvert et je n’ai plus le droit de détenir un chéquier, sans parler des crédits qui me sont interdits. Et si je demande à la Banque de France de lever l’inscription, ce qui est possible, je risque d’être à nouveau victime d’usurpation d’identité. »
Cet état de faits est dur à accepter pour la jeune femme : « Sur le coup, on ne se rend pas compte de tout ce que cette attaque représente et de ce qu’elle implique. Plus les jours passent, plus on prend conscience des conséquences de cette usurpation, ainsi que de tout ce que l’usurpateur aurait finalement pu faire avec notre identité. »
De son côté, Damien se désole : « Les gendarmes nous ont prévenus qu’on ne pouvait rien faire de plus et que le retour à la normale prendrait du temps. »
Mais alors, comment se prémunir contre les risques d’usurpation ?
Le couple s’accorde à dire qu’il faut avant tout faire preuve de prudence, surtout lorsque l’on a affaire à des particuliers. Clarisse précise qu’elle n’enverra plus le moindre document important et officiel sans la mention « duplicata » ou « spécimen ». Elle rappelle combien c’est compliqué de prendre conscience de l’étendue des dégâts une fois qu’on a été usurpé : « Il n’y a aucun système d’alerte pour les victimes. Personne ne nous prévient, c’est à nous de faire toutes les démarches pour vérifier si on est concerné. »
Au-delà du principe de précaution au quotidien, certaines solutions comme Bitdefender Digital Identity Protection permettent de protéger à un premier niveau son identité, et surtout d’être alerté dès que celle-ci est utilisée sur un site internet, quel qu’il soit.
Cet outil, puissant et facile à utiliser, permet de voir à tout moment l’ensemble de ses données personnelles qui circulent sur le web. Cette cartographie complète de l’empreinte numérique de l’utilisateur aide à détecter tous les sites internet qui recensent son nom, ses adresses emails, son numéro de téléphone, son adresse, ses coordonnées bancaires, ou toute autre information sensible le concernant.
Bitdefender Digital Identity Protection délivre également tous les conseils nécessaires pour supprimer les données volées, échangées à votre insu à des tiers, voire mises en ligne sur le dark web. Dans le cas de Clarisse et de Damien, une telle solution aurait sonné l’alerte lors de la création d’une entreprise par l’usurpateur. En effet, chacun peut consulter le registre des entreprises domiciliées en France sur le site de l’INPI.
Pratique et adapté à tous les systèmes informatiques (PC, smartphones, tablettes), Bitdefender Digital Identity Protection est en plus à prix réduit actuellement. L’abonnement est disponible à seulement 2,99 euros par mois, soit 35,88 euros la première année, au lieu de 69,99 euros. Un prix contenu, qui peut apporter plus de sérénité au quotidien.
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