C’est assurément l’un des ténors du secteur. Mais surtout, il est français ! Depuis 2012, Dashlane fournit un gestionnaire de mots de passe qui permet de stocker tous ses codes secrets, afin de ne pas avoir à les mémoriser. Au fil des ans, il s’est enrichi de fonctionnalités, certaines fort utiles, d’autres beaucoup plus accessoires. Que vaut donc Dashlane au quotidien ?
En bref : notre avis sur Dashlane
Le verdict
On a aimé
- La facilité d’utilisation
- La discrétion à l’emploi
- Le VPN (avec l’offre premium)
On a moins aimé
- L’offre gratuite, très faible
- Des fonctions un peu gadget
- Pas de remplacement en un clic
Dashlane est un très bon gestionnaire de mots de passe, que l’on peut conseiller sans peine. Il fonctionne bien sur le navigateur, ainsi que sur l’application mobile (iOS et Android). Au quotidien, sa présence est discrète, mais utile : il propose de vous aider à vous connecter à vos sites et vos applications, et il offre des services et des fonctionnalités notables.
Après plusieurs années d’utilisation, on a rarement été confronté à des dysfonctionnements. Il arrive parfois qu’il se rate sur le remplissage automatique des champs ou manque l’enregistrement des codes lors de la création d’un nouveau compte. Même sur mobile, Dashlane tourne bien, de façon transparente (comprenez : les champs sont remplis automatiquement, sans avoir besoin de revenir au gestionnaire de mots de passe).
On apprécie également beaucoup les services additionnels (mais payants) de Dashlane, qui paradoxalement ne concernent pas toujours le gestionnaire en tant que tel. Mention spéciale au VPN, qui a tout d’un petit bonus additionnel. Cela ne concerne en rien les mots de passe, mais si vous comptiez vous abonner à un autre VPN, celui-ci peut tout à fait servir d’alternative.
Prise en main de Dashlane et interface du gestionnaire
Pour son interface, Dashlane fait dans la simplicité. L’avantage, c’est que tout est très lisible et clair, aussi bien sur son application que sur l’extension pour navigateur. Tout est simple à trouver, grâce à un panneau latéral qui regroupe les différentes zones du gestionnaire (l’accueil, la liste des mots de passe, le générateur, etc.). Le fond clair donne à l’ensemble un effet épuré.
Il est important de noter que l’expérience d’utilisation n’est pas la même selon que l’on est sur mobile ou sur ordinateur, même si elle reste accessible dans les deux cas. Et le coup de main se prend vite, même pour un nouveau venu. C’est à tout le moins un minimum de la part d’un acteur qui est présent sur le marché des gestionnaires de mots de passe depuis plus de dix ans maintenant.
Sur ordinateur, le recours à une extension est une approche bien pensée. Comme elle est liée au navigateur web, cela facilite les échanges entre le gestionnaire de mots de passe et les activités de l’internaute — par exemple, quand il se connecte à un compte. Également, Dashlane peut enregistrer l’identifiant et le mot de passe du nouveau compte que vous venez de créer.
À ce niveau, Dashlane est rarement pris en défaut. Dans la grande majorité des cas, Dashlane réagit bien : vous devez vous connecter à une appli ? L’interface sur votre mobile pourra appeler Dashlane et, une fois identifié sur le gestionnaire, remplir les champs (identifiant / mot de passe) à votre place. La manipulation est simple, et plus rapide qu’à tout taper soi-même.
Il serait faux de dire que ça ne cafouille jamais. Utilisateur de Dashlane depuis des années, il est arrivé que les champs à remplir ne soient pas reconnus. Idem pour l’application — c’est rare. Il faut parfois relancer l’appli ou taper soi-même le code. Avec le temps, néanmoins, ce genre de situation tend à se diminuer, et à ne plus survenir sur les sites et applis les plus populaires.
Les principales fonctionnalités sont disponibles immédiatement dans le raccourci de l’extension. Cela inclut le coffre-fort (qui accueille les mots de passe et des éléments sensibles, comme des données bancaires ou des pièces d’identité), le générateur de mots de passe et la saisie automatique, qui remplit automatiquement les champs à renseigner sur une page de connexion.
Les principales caractéristiques de Dashlane
Gérer les mots de passe, Dashlane sait faire. Mais il y a d’autres caractéristiques à noter : on trouve un générateur de mots de passe. Il y a aussi un outil qui analyse la force de vos codes, typiquement pour vous prévenir que « azerty123 » c’est vraiment nul. Il y a aussi des fonctionnalités qui vont au-delà des mots de passe, comme la surveillance du dark web et le VPN associé.
Fonctionnalité attendue | Réponse |
---|---|
Existe-t-il une offre gratuite ? | ✓ |
Gère-t-il et stocke les documents sensibles et personnels (pièce d’identité, CB…) | ✓ |
Remplit-il automatiquement les formulaires, y compris sur mobile ? | ✓ |
Est-ce que l’on peut importer les mots de passe du navigateur ? | ✓ |
Est-ce que l’on peut importer les mots de passe des gestionnaires de mots de passe concurrents ? | ✓ |
Analyse-t-il la robustesse et la récurrence des mots de passe ? | ✓ |
Est-ce que le gestionnaire de mots de passe est sécurisé avec la double authentification (2FA) ? | ✓ |
Est-il possible de partager des mots de passe et des données à des tiers ? | ✓ |
Alerte-t-il en cas de fuite de mot de passe ? | ✓ |
Comment se passe l’expérience Dashlane pour un nouvel utilisateur ?
La création d’un nouveau compte sur Dashlane est très facile. Il suffit de donner son e-mail et de créer le « mot de passe maître » dans la foulée. C’est ce code qui servira à déverrouiller le gestionnaire, comme une clé ouvrant un coffre-fort. C’est le seul que Dashlane n’enregistre pas : il est donc crucial de bien le choisir. Dashlane vous aide à en créer un satisfaisant les règles en la matière.
On n’a aucune difficulté à rejoindre Dashlane. L’accueil est agréable : l’interface, on l’a vu, est simple et organisée. On s’y retrouve. Les rubriques sont claires et l’application réagit bien, comme l’extension. Au quotidien, on est peu confronté à l’interface, finalement. Et tant mieux : ce qui importe, c’est d’envoyer le mot de passe dans le champ de saisie, sans quitter l’appli ou la page.
Généralement, Dashlane communique bien avec les autres applis quand il faut se connecter ou enregistrer un nouveau compte. Quand ça ne marche pas, on passe à l’enregistrement manuel. C’est moins fluide, ça occasionne de la friction, mais dans la mesure où vous restez ensuite connecté à l’appli, la plupart du temps, c’est une contrariété passagère.
Dashlane fournit aussi tout l’attirail pour rapatrier ses mots de passe conservés ailleurs, chez un rival (1Password, BitWarden, KeePass, Keeper, LastPass), dans un navigateur (Chrome, Edge, Firefox, Safari) ou dans un fichier. C’est pratique, car ce serait une faute que de devoir tout retaper à la main, au lieu de tout importer. Le genre d’obstacle qui ferait quitter Dashlane, en somme.
Au-delà du rapatriement, auquel on est confronté qu’une fois, l’acclimatation à Dashlane ne pose pas de difficulté particulière. L’organisation des rubriques est un peu différente entre le mobile et l’extension, mais pas au point d’être déroutante. Autre particularité à laquelle on ne coupe pas : l’expérience mobile est forcément un peu différente que celle sur ordinateur.
C’est le cas de l’import des mots de passe. Quelqu’un à l’aise avec l’informatique s’y retrouvera. Une personne moins habile arrivera-t-elle à naviguer entre les options, même si tout est bien expliqué en français ? On en est un peu moins certain. C’est d’autant plus vrai que si l’interface entre mobile et bureau est proche, elle a aussi ses petites divergences.
Dark web, VPN : quels sont les atouts de Dashlane face à la concurrence ?
Dashlane a des fonctionnalités classiques pour un gestionnaire. Il y a un générateur, mais qu’on utilise peu dans l’application. Il est plus commode via son raccourci qui apparaît quand on demande d’en créer un et que l’on peut customiser, ce qui est un grand plus. On peut lui dire d’éviter des caractères trop proches, comme 0 et O, ou bien d’allonger ou réduire le mot de passe.
Ce ne sont pas par les propriétés de base que Dashlane se démarque, à notre sens, car les fonctionnalités sont chez la concurrence aussi. Ce qui est séduisant, c’est tout l’à-côté : il y a notamment un outil de surveillance du dark web ainsi qu’un VPN associé. Ces « bonus » servent aussi à pousser les internautes à s’abonner à l’une de ses offres payantes.
La surveillance du Dark Web
Vous renseignez votre mail et Dashlane vous alerte en cas de détection d’une fuite dans laquelle votre adresse se trouve. Et par conséquent, peut-être votre un de vos mots de passe aussi. Séduisant sur le papier, l’outil reste gadget. Il est aussi peu bavard : il donne quelques infos sur la date de l’incident, le service en cause et les données en jeu, mais sans dire vraiment que faire.
Un VPN dans Dashlane
Plus intéressant est le VPN, qui offre des options pour se connecter dans divers pays. On note que l’on peut s’en servir pour contourner du filtrage géographique, que ce soit pour la presse ou le streaming. En outre, il fonctionne plutôt bien. C’est un bon moyen d’économiser un abonnement VPN, puisque le forfait premium Dashlane l’intègre. Le VPN est fourni par le partenaire HotSpot Shield.
Analyse des mots de passe
Même s’il n’est pas le seul à le faire, on apprécie également le système qui sert à évaluer la force d’un mot de passe. Non seulement il pousse à faire mieux pour son hygiène numérique, mais il prévient également si on utilise trop de fois le même code secret. C’est très didactique, avec un code couleur et une note sur 100. C’est ici aussi qu’on prévient si un mot de passe est compromis.
Quelle est la sécurité de Dashlane ?
Compte tenu de sa mission, le gestionnaire de mots de passe doit avoir une sécurité aussi haute que possible. Cela, tout en restant utilisable au quotidien. Concernant la connexion, le b.a.-ba est là : on est d’abord incité à créer un mot de passe qui doit être solide, secret et unique. Il servira de clé d’entrée. Ensuite, on peut doubler la protection avec la double authentification (2FA).
Chiffrement
Les mots de passe, ensuite, sont également protégés par du chiffrement pour que l’on ne puisse pas y accéder sans le mot de passe maître. Celui-ci sert de clé pour déchiffrer le coffre-fort. Dashlane ne le connaît pas (c’est donc le seul que vous devez absolument retenir) et la société déclare ne pas l’enregistrer ni le faire sortir de l’application.
Ce chiffrement a aussi un intérêt fonctionnel de tout premier plan : cela permet de synchroniser son compte (et donc son gestionnaire) entre plusieurs de ses appareils. Votre archive peut donc circuler via l’infrastructure Dashlane, et y résider, sans les exposer ni au personnel de Dashlane ni à des tiers malveillants, en cas de piratage des serveurs.
Bug bounty
Pour démontrer le sérieux de sa démarche, Dashlane déclare mener des audits de sécurité sur son environnement. Elle a aussi une politique de chasse aux bugs, qui récompense celles et ceux lui signalant discrètement des vulnérabilités. Le site fournit enfin de la documentation présentant ses pratiques et expliquer ses choix en matière de sécurité informatique.
Ouverture à l’open source
Dernier axe de sécurité, qui vise ici à faire preuve de transparence et augmenter la confiance : Dashlane s’est mis à l’open source, mais néanmoins modestement : le code de ses applications Android et iOS peut être consulté en ligne. Tout le monde (en tout cas ceux qui en sont capables) peut donc l’analyser et vérifier que tout est normal. Dashlane est attendu d’en faire plus sur ce terrain.
Quel est le prix d’un abonnement Dashlane ?
Dashlane propose quatre formules pour un internaute : gratuit, avancé, premium et famille & amis. On peut s’abonner chaque mois ou prendre l’offre à l’année, afin de prendre la remise de 20 %.
L’offre de base est franchement réduite, et quelque peu frustrante. On se doute bien sûr que les limites sont surtout pour pousser l’internaute à aller vers le payant. Il n’y a qu’un compte, pas de synchronisation et pas les options additionnelles. C’est un stratagème un peu piégeux, car une fois qu’on a commencé à s’en servir, faire machine arrière est pénible. Et ça, Dashlane le sait aussi.
Attention, l’affichage sur le site est un peu trompeur : il affiche le prix hors taxe, et la TVA à côté, via une addition.
L’offre premium sur une durée annuelle correspond est la plus séduisante : elle est de 5,49 euros par mois et intègre la surveillance du dark web, mais aussi le VPN. Il y a aussi les alertes en cas d’hameçonnage. L’offre avancée est moins chère (3,49 euros / mois), mais un peu faible : elle intègre quand même la synchronisation, comme le premium.
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