La question se pose aujourd’hui chez tous les parents : comment laisser un smartphone à son ado sans prendre de risques ? Plus de la moitié des écoliers âgés de 7 à 14 ans (55 %) possèdent un téléphone portable, selon une étude du cabinet Junior City. Les plus jeunes pourraient donc être exposés très tôt aux risques cyber, à la captation des données personnelles ainsi qu’aux contenus choquants.
Avant de laisser un tel appareil technologique à ses enfants, on vous propose de suivre ces recommandations, ainsi que les conseils d’un expert en cybersécurité, Benoit Grunemwald de ESET France, pour être plus serein durant l’année scolaire.
Sensibiliser son enfant
L’éducation aux bons gestes reste naturellement la première et la meilleure manière de sensibiliser les plus jeunes aux dangers du numérique. Éviter d’exposer son intimité, surveiller son interlocuteur sur une app de messagerie, ne pas fournir des informations à n’importe quel site, font partie des règles de base.
Benoit Grunemwald recommande d’apprendre à sécuriser son téléphone au plus tôt : verrouiller l’appareil avec un mot de passe ou une empreinte digitale, gérer ses mots de passe, voire utiliser un gestionnaire de mot de passe.
La bonne combinaison secrète peut également être enseignée. Une formule mélangeant les chiffres et des lettres telles que « Ja1melech0colat! » sera toujours plus efficace que « Enzo66 ».
Mettre à jour le smartphone
Les mises à jour sont bien plus que d’ennuyeuses notifications. Les fabricants ainsi que les gestionnaires d’interfaces incluent régulièrement de nouvelles mesures de sécurité dans leur Maj, notamment après avoir découvert des failles. Benoit Grunemwald rappelle que « des applications malveillantes sont souvent masquées sous des offres gratuites. Une application malveillante peut mettre en péril la sécurité des données personnelles et compromettre la confidentialité, voire être le début d’une arnaque. »
Être attentif aux arnaques
Impossible d’éviter le phishing aujourd’hui. « Les adolescents doivent être avertis des arnaques en ligne, telles que les offres trop belles pour être vraies ou les faux profils sur les réseaux sociaux. La vigilance est de mise, et il est essentiel d’apprendre à reconnaître les signes d’un hameçonnage ou d’une tentative d’escroquerie sur les réseaux sociaux », indique l’expert en cybersécurité.
Avant de cliquer sur un lien, il convient de contrôler l’origine du destinataire en inspectant son profil ou son adresse. Une fois sur le site, il faut vérifier qu’il s’agit bien d’une plateforme légitime et non une copie frauduleuse en examinant l’adresse. En cas de doute, le mieux est toujours de quitter la page, d’éviter de cliquer et de mener une recherche par soi-même.
Sauvegarder régulièrement
Il serait dommage de perdre toute sa vie sociale après avoir oublié son téléphone dans le bus. Il est possible de sauvegarder une partie des photos ou des fichiers reçus sur un ordinateur ou un cloud familial. Cela peut être une manière de veiller à la nature du contenu de son téléphone également.
Contrôler son activité numérique
Connaître les apps et les sites que les adolescents consultent peut-être une manière d’aborder le sujet des dangers du numérique. L’utilisation d’un réseau social propulse les jeunes dans un monde où se mélange politique, fake news, contenus haineux et cyberharcèlement. « La vente du premier smartphone à un adolescent peut sembler anodine, mais elle s’accompagne d’une grande responsabilité. Même si les parents se sentent dépassés, ouvrir le dialogue avec le jeune, c’est se poser ensemble les bonnes questions de l’usage du smartphone, de la technologie, et pourquoi pas sous un angle plus large », recommande Benoit Grunemwald.
Le téléphone étant souvent utilisé dans le cadre intime, il vaut mieux comprendre au plus tôt comment son enfant navigue sur les applications avant de faire face à un accident.
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