Alors que l’armée israélienne entame son offensive terrestre sur Gaza, l’infiltration dans les fameux tunnels reste le principal défi à venir pour les militaires de Tsahal. Israël ne veut pas que le vaste réseau souterrain utilisé par les combattants du Hamas deviennent un piège pour ses soldats. Pour tenter d’analyser le dédale qui cache les militants, et peut-être les otages kidnappés lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, le pouvoir israélien compte sur les nombreuses technologies de surveillances développées au fil des années.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié le 27 octobre sur son compte X (anciennement Twitter) une prétendue reproduction en 3D des tunnels sous l’hôpital Shifa à Gaza. Rien ne permet toutefois de confirmer l’existence de ce passage en particulier.
Néanmoins, les forces israéliennes peuvent aisément déployer des technologies de cyberespionnages contre les cibles du Hamas ou leurs proches. Rappelons que l’un des plus puissants « spyware », Pegasus, a été développé par la société israélienne NSO Group, et permet d’infecter un téléphone, uniquement avec la réception d’un SMS. Le traçage des smartphones donne de nombreuses indications sur les déplacements et les potentielles planques des combattants. Les attaquants peuvent aussi exfiltrer toutes les messageries, notamment en ciblant les proches, pour récupérer des informations sensibles. La somme de toutes les données exfiltrées de repérer des zones d’envoi de message par exemple.
Avions et satellites pour surveiller Gaza
S’il n’existe pas d’outils concrets pour modéliser un tracé souterrain avec précision depuis les airs, il est en possible en revanche de surveiller l’activité et noter des points d’entrées et de sorties.
Tsahal dispose d’une flotte d’avions espions, avec des modèles produits récemment tels que l’Oron, testé en août dernier et vendu comme « un bijou du renseignement ». Trois avions Gulfstream G550 parcourent le ciel pour collecter et analyser les signaux électro-magnétiques. Tous ces appareils servent à intercepter des communications, récupérer des images en temps réel et contrôler des déplacements.
Côté satellite, Israël est également équipé de plusieurs engins de surveillance. Une petite constellation de TecSAR, des satellites de reconnaissance radar, permet d’analyser les changements et les activités au sol, signalant aux forces armées les signes d’une nouvelle construction par exemple. Il est possible aussi de comparer les images et données pour déceler un changement dans les infrastructures.
Nul doute qu’Israël a déployé toute sa force de surveillance avant de lancer une offensive de grande ampleur dans le réseau souterrain. Notons tout de même que malgré un tel attirail, les pouvoirs israéliens n’ont pas été en mesure de prévenir l’attaque du 7 octobre.
Depuis cette attaque, Israël a lancé de nombreuses frappes aériennes sur la bande de Gaza, tuant des milliers de Palestiniens. Il prévoit d’intensifier les frappes et d’étendre les opérations terrestres, alors que l’Assemblée générale de l’ONU a appelé à une « trêve humanitaire immédiate ».
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