Un groupe de hackers a dévoilé la base de données d’une société iranienne, impliquée dans des échanges avec la Russie. Les documents contiennent des contrats pour la fabrication et le transfert de drones entre Téhéran et Moscou.

Depuis plus d’un an et demi, la Russie achète des drones kamikazes à l’Iran qu’elle envoie ensuite sur l’Ukraine. Quel est le coût de cette commande massive ? Le collectif de pirates Prana Network a peut-être donné la réponse. Ce groupe de hackers a dévoilé, début février, une base de données provenant de la société iranienne « IRGC Sahara Thunder », soupçonnée de faciliter le transfert d’armes de l’Iran vers la Russie. Une partie des données a été partagée par le média Iranian Cyber News. L’ensemble des fichiers est disponible sur un site ouvert à tous.

La base de données a été entièrement publiée sur un site. // Source : Numerama
La base de données a été entièrement publiée sur un site. // Source : Numerama

Selon ces documents, la Russie envisage de fabriquer 6 000 drones iraniens dans un délai de deux ans et demi. La production a été lancée en 2022. Le prix total du contrat, qui comprend le transfert de technologie, l’équipement, les 6 000 kits de drones et les logiciels, s’élève à la somme exorbitante de 108,5 milliards de roubles, environ 1,11 milliard de d’euros. Le coût initial indiqué par l’Iran pour chaque unité serait approximativement de 180 000 euros drones après négociation. On est loin des 20 000 euros par unité initialement estimés par l’Ukraine. Ce coût pourrait comprendre le transport des armes et le transfert de technologie.

Des drones kamikazes fabriqués en Russie

La fuite révèle que la Russie effectue des transactions financières et des paiements en or avec l’Iran. En février 2023, l’organisation « Alabuga Machinery » aurait transféré 2 tonnes de lingots d’or à la société mandataire iranienne Sahara Thunder.

La Russie assemble déjà des modèles de drones d’inspiration iranienne sur son propre sol. Les fameux « Shahed-136 » sont devenus des « Geran-2 », et sont assemblés dans une située à 800 km de Moscou, en Tatarstan. La production devrait augmenter à mesure que la Russie plonge dans une économie de guerre. Par ailleurs, de nombreux composants proviennent de pays occidentaux, acheminés grâce à des agents basés à l’Ouest. Une grande partie de ces drones sont envoyés contre les civils en Ukraine.

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