Quand il y en a plus, il y en a encore. Les autorités australiennes ont signalé dans un communiqué publié le 9 juillet qu’un groupe de hackers ciblait de précédentes victimes de piratage. Ils tenteraient de leur proposer leur aide en se faisant passer pour divers organismes : entreprise de cybersécurité, une agence gouvernementale ou une association de défense des consommateurs.
Les victimes peuvent être facilement trouvées sur les forums de cybercriminels : le nombre de données personnelles en ligne est tel que l’on peut rapidement tomber sur une liste de personnes piratées. Les personnes qui témoignent ouvertement d’un piratage sur les réseaux sociaux peuvent également être repérées par les malfaiteurs.
Les cybercriminels vont alors les contacter par mail ou par téléphone en prenant le ton d’un organisme qui vient en aide aux victimes. Au cours de la discussion, ils demanderont des copies des pièces identités – qu’ils pourront revendre ou réutiliser – et dans certains cas, ils proposeront leur aide en contre des prétendus frais de participation.
Les escrocs peaufinent leur attaque puisque les enquêteurs ont repéré des comptes de réseaux sociaux, des sites créés de toutes pièces, avec des faux avis, développé spécifiquement pour appuyer leur discours.
Une victime d’arnaque piégée trois fois
Les autorités australiennes ont déjà répertorié 158 victimes. De nombreux incidents n’auraient pas encore été signalés selon les enquêteurs. Les personnes âgées sont les cibles les plus fréquentes. Certaines d’entre elles ont laissé aux pirates un accès à distance à leur ordinateur personnel. Les détenteurs de cryptomonnaies sont également visés par ces arnaques.
Une personne a déjà été piégée à plusieurs reprises : elle a été d’abord trompée par une fausse romance sur le web, avant de se faire avoir par une arnaque de récupération d’argent, puis de se faire pirater lorsqu’elle a laissé un accès à distance à son ordinateur.
Les forces de l’ordre rappellent qu’il est difficile de récupérer l’argent d’un piratage, les fonds sont très rapidement transférés sur des comptes à l’étranger. Un passage au poste de police et un coup de fil à l’assurance est plus recommandé.
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