Dans le milieu interlope de la cybermalveillance, il n’est pas rare de croiser des menaces dont le nom semble s’inspirer directement de la pop culture. On pourrait citer Darkside, Babar ou encore Predator. Désormais, il va aussi falloir composer avec Voldemort, comme vient de le découvrir Proofpoint, une entreprise américaine de cybersécurité.
Dans un communiqué partagé le 29 août 2024, les spécialistes de Proofpoint déclarent avoir décelé plus tôt dans le mois une campagne malveillante dont le nom s’inspire du grand méchant de la saga Harry Potter : Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom. L’opération paraît récente, avec un pic d’activité repérée mi-août.
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Particularité de ce Voldemort : il se fait passer pour les services en charge des finances publiques. Il a ainsi usurpé l’identité de la direction générale des Finances publiques (DGFIP) en France, mais également à l’étranger. Sont cités les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Inde ou encore le Japon.
Selon les observations faites par Proofpoint, les messages (plus de 20 000 ont été comptabilisés) ont fait croire à leurs cibles à des modifications dans leurs déclarations fiscales. Chaque message truqué était personnalisé et rédigé dans la langue du service usurpé pour crédibiliser la mascarade.
Mais, observe l’entreprise, ce n’est pas l’appât du gain qui serait le moteur principal de cette opération.
Une possible attaque liée à un État
« Le logiciel est soupçonné d’être utilisé à des fins d’espionnage, en raison de ses capacités de collecte de renseignements et de sa capacité à fournir des charges utiles supplémentaires, plutôt que pour réaliser des gains financiers », commente en effet Proofpoint. De fait, il ne s’agirait pas d’un banal groupe de cybercriminels.
La société estime avoir une « confiance modérée » dans la piste d’un acteur APT (Advanced Persistent Threat). Ce qualificatif désigne des groupes qui font montre de facultés particulières, et qui peuvent être parfois soutenus par des États. Une menace est désignée comme APT si son attaque est à la fois persistante et sophistiquée.
Proofpoint reconnaît ne pas disposer en l’état « de suffisamment de données pour attribuer avec une grande confiance » ce logiciel malveillant à un acteur particulier ou pour le classer définitivement dans la catégorie APT. L’entreprise note que le profil de l’attaque partage aussi des traits avec des opérations criminelles plus classiques.
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