Des chercheurs chinois de l’Université de Wuhan ont publié un rapport le 13 septembre 2024 dans lesquels ils affirment pouvoir détecter une connexion entre un appareil militaire américain et un satellite Starlink de la société d’Elon Musk, SpaceX.
Les chercheurs ont mené leurs premiers essais sur un drone DJI Phantom 4 Pro. Ils l’ont envoyé sur la côte, près de la ville chinoise de Guangdong. Les universitaires expliquent avoir choisi ce drone, car il aurait une signature radar similaire à celle de l’avion de chasse américain F-22.
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En observant les signaux émis par des satellites (pas les satellites Starlink), les chercheurs ont pu constater des perturbations dans les communications entre les satellites et les antennes au sol. Ils prétendent que ces distorsions sont provoquées par le passage d’un avion ou d’un drone connecté à Starlink. En localisant ces perturbations, ils pourraient logiquement donner un emplacement approximatif des appareils militaires.
Détecter un avion de chasse américain nécessite plus de technologies
Notons d’abord que si cette découverte était fondamentale pour l’appareil militaire chinois, elle ne serait pas publique. La Chine n’aurait aucun intérêt à divulguer un avantage décisif sur l’armée américaine. Le test a été supervisé par le Centre de Surveillance Radio de l’État chinois et sa publication fait aussi office de message aux armées qui se tournent vers Starlink pour leur communication.
Ensuite, les satellites de Starlink volent à basse-orbite, et leurs signaux sont naturellement détectables. La détection d’ondes électromagnétiques n’est pas nouvelle, d’ailleurs, et l’armée allemande travaillait déjà dessus pendant la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, avoir une « position approximative » d’un avion de chasse F-22 est loin d’être suffisant pour verrouiller l’objet. La vitesse de déplacement de l’engin, sa furtivité, nécessitent des technologies bien plus avancées pour le suivre, voire le neutraliser.
Néanmoins, ces avancées peuvent toujours servir dans une guerre moderne, où les drones risquent d’être omniprésents.
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