L’intelligence artificielle et les lunettes connectées, un cocktail risqué. Deux étudiants de Harvard, AnhPhu Nguyen et Caine Ardayfio, ont travaillé sur un projet, baptisé I-XRAY, combinant des lunettes connectées Ray-Ban de Meta avec des technologies de reconnaissance faciale. L’objectif étant d’identifier des individus dans les espaces publics et récupérer leurs données personnelles en temps réel. Ils ont ensuite détaillé leurs travaux sur le réseau social X, fin septembre 2024.
Les deux étudiants ont arpenté leur campus et la ville de Boston, prenant des captures des passants qu’ils croisaient. Leur vidéo peut prêter à confusion, car elle sous-entend que les lunettes donnent directement l’information sur les verres. Or la monture est uniquement connectée à un programme d’intelligence artificielle qui reçoit les clichées prises par les Ray-Ban.
Les deux jeunes ingénieurs ont approché des personnes au hasard, en leur fournissant des infos sur leur emploi ou leurs activités sportives, après les avoir capturées quelques secondes auparavant avec les lunettes de Meta.
Des lunettes connectées à une plateforme de reconnaissance faciale
Leur logiciel s’appuie PimEyes, une plateforme de reconnaissance faciale en ligne, qui scanne le web pour retrouver des correspondances avec des photos disponibles en ligne. Une fois le visage détecté par les lunettes, il est envoyé à PimEyes. Le moteur de recherche se charge ensuite de sortir tous les sites sur lesquels la personne apparait.
Les créateurs d’I-XRAY ont déclaré à 404 Media qu’ils ne rendraient pas public le code de leur dispositif, leur intention étant de sensibiliser quant à l’utilisation dangereuse des technologies de reconnaissance faciale. Ils insistent sur l’importance de supprimer ses données des moteurs de recherche faciale comme PimEyes et des courtiers en données.
Il reste à voir si ce message remontera jusqu’aux oreilles de Mark Zuckerberg, qui a révélé il y a peu un projet de lunettes connectées appelé Orion, qu’il décrit comme une révolution technologique.
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