Ce jeudi 28 novembre, l’Arcom dressait son bilan de l’année 2023 en matière de lutte contre le piratage audiovisuel. S’il y a bien des progressions au global, un gros point noir demeure : celui du piratage des compétitions sportives, en particulier de la Ligue 1.
55% de téléspectateurs « illégaux » lors de OM-PSG
Lors de la présentation du bilan de l’Arcom, le directeur général de LFP Média Benjamin Morel (en partance) a pris la parole pour parler des chiffres actuels. La LFP (Ligue de Football Professionnel) a commandé une étude toute fraîche à Ipsos sur la consommation pirate de la Ligue 1. Selon la LFP, 37% des interrogés qui ont regardé le championnat cette année l’auraient fait de manière illégale. Parmi eux, 27% le font depuis cette saison : ce qui montre à quel point le piratage, qui était déjà un phénomène important, est en forte progression.
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Lors du match OM-PSG le 27 octobre dernier, l’Arcom a mené une opération éclair : faire bloquer 340 noms de domaine illégaux 30 minutes avant le coup d’envoi. L’objectif : mettre en péril les sites, VPN au Brésil, diffusion en direct sur Telegram et autres services IPTV juste avant le match pour les empêcher de trouver une solution de repli. Mais, pour la LFP, cela n’a pas fonctionné : 55% des téléspectateurs auraient profité du match de manière illégale, sans utiliser DAZN, le diffuseur officiel.
Benjamin Morel tire donc la sonnette d’alarme : « nous faisons face à un phénomène d’une ampleur inédite… et je pèse mes mots. Dans un tel contexte, DAZN, diffuseur de l’essentiel de nos matchs, souffre d’une concurrence pirate », a-t-il déclaré (propos rapportés par L’Equipe). Pour lui, « nous sommes dans un contexte de bascule dangereuse ».
Un manque à gagner pour les diffuseurs… et pour la LFP
Ce que montrent ces chiffres, c’est que DAZN est très peu apprécié des amateurs de football. Depuis que le diffuseur a obtenu les droits de la Ligue 1, il fait fasse à une forme boycott, à cause de ses tarifs trop élevés et de la qualité des contenus. Malgré des efforts (notamment une grosse promotion pour le Black Friday), rien n’y fait.
D’autant plus que, selon l’Arcom, 59 % des utilisateurs pirates ont le sentiment d’être dans la légalité. Pour l’autorité, Cette consommation pirate des contenus sportifs représenterait un manque à gagner de 290 millions d’euros par an. Soit 15 % du marché total, ce qui touche DAZN, la LFP, mais aussi les clubs, pour qui les droits de diffusion représentent en moyenne plus d’un tiers de leurs revenus.
L’objectif pour l’Arcom aujourd’hui est donc de poursuivre ses efforts contre le piratage de la Ligue 1 en bloquant les services IPTV et autres solutions. Dans son bilan, elle considère que « l’offre de contenus sportifs existante attirerait 45% des consommateurs de contenu sportifs illicites si leur accès de manière illégale était impossible. »
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