L’agence de police européenne, Europol, a annoncé le 11 décembre 2024 un nouveau succès dans sa croisade contre le cybercrime. Les forces de l’ordre de 15 pays, dont la France, ont mis hors service 27 plateformes populaires utilisées pour mener des attaques par déni de service distribué (DDoS). L’opération a permis d’identifier 300 utilisateurs de ces plateformes et d’arrêter trois administrateurs en France et en Allemagne.
Europol a indiqué que ces démantèlements ont été soigneusement planifiés avant Noël, une période traditionnellement privilégiée par les cybercriminels. Beaucoup d’entreprises ou de sites connaissent un pic d’activité durant les périodes de fêtes, et une plateforme en panne peut avoir de grave conséquences financières. Certaines attaques sont menées pour seulement dégrader la réputation de leur cible. Les joueurs de jeux vidéo sont également friands des attaques DDoS, souvent lancées pour paralyser un joueur concurrent.
Des attaques DDoS de plus en plus courantes depuis la Guerre entre la Russie et l’Ukraine
Mener une attaque par DDoS consiste à submerger une cible précise sous un flot de requêtes simultanées. Lorsque le serveur ne parvient plus à suivre la cadence, la plateforme, le site ou le compte visé devient temporairement inaccessible, généralement pour plusieurs heures. Surnommée le « piratage du pauvre », cette méthode, principalement symbolique, est fréquemment utilisée pour intimider ou harceler une victime. Cependant, certaines attaques peuvent causer des dommages plus sérieux, exigeant des efforts de restauration pour rétablir les services.
Ce type d’attaque s’est démocratisé avec des plateformes qui permettent à des amateurs de lancer des vagues de connexions contre un site à un moindre coût. La guerre entre la Russie et l’Ukraine a été marquée par des attaques régulières menées par des hacktivistes, visant alternativement l’un ou l’autre camp. Du côté russe, ces offensives ciblent habituellement les pays soutenant l’Ukraine, et sont souvent accompagnées de déclarations exagérées.
Ce démantèlement n’est qu’un des nombreux succès récents d’Europol. L’agence européenne a également mis fin aux activités d’une messagerie chiffrée utilisée par des criminels, ainsi qu’à un vaste réseau d’IPTV illégal, suivi par 22 millions de spectateurs à travers le monde.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.