Les États-Unis risquent de laisser un couloir aux hackers de Moscou. Un article publié le 28 février 2025 par le média spécialisé The Record dévoile que le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a ordonné la semaine dernière à la branche cyber de l’armée américaine de suspendre tous les programmes contre la Russie, y compris les opérations offensives dans le cyberespace.
Selon trois sources proches du dossier, cette décision marque un changement stratégique majeur dans la posture américaine face à la menace cybernétique russe. L’ordre a été transmis au général Timothy Haugh, chef du Cyber Command. Le Pentagone a refusé tout commentaire sur cet ordre.
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À noter que le renseignement américain, la National Security Agency (NSA), demeure pour l’instant engagée dans ses activités contre la Russie. Jake Williams, célèbre expert en cybersécurité, dénonce cette décision sur X (ex Twitter) : « La NSA profite aussi des renseignements récupérés par l’armée. […] C’est de la folie. C’est un message clair pour l’OTAN que les États-Unis abandonnent les réponses dans le cyberespace. »
La Russie est également un bastion du cybercrime, avec des groupes de ransomware criminels, parfois liés à l’État, qui ciblent des entités du monde entier. Le commandement cyber joue un rôle de sentinelle dans la lutte contre ces activités malveillantes.
Des cyberattaques russes régulières contre les États-Unis
Les États-Unis sont, avec l’Ukraine, une cible majeure pour les hackers missionnés par le Kremlin. En 2020, lors du premier mandat de Donald Trump, un groupe de hackers liés au renseignement russe a pénétré le logiciel SolarWinds, utilisé par l’administration américaine, provoquant l’une des cyberattaques les plus marquantes de l’histoire des États-Unis.
Depuis l’invasion totale de l’Ukraine en 2022, les piratages d’ampleur et les contre-opérations des services de sécurité américains se sont multipliées.
Parmi les attaques informatiques les plus notables, figurent :
- Un botnet géant sur les routeurs américains,
- Des fermes à bot sur les réseaux-sociaux,
- Le piratage des dirigeants de Microsoft,
- L’infiltration d’un réseau Wi-Fi à Washington,
- L’attaque contre un château d’eau au Texas.
La suspension de ces opérations de surveillance pourrait aussi entraîner la fin de l’appui cyber à l’Ukraine. Cette mesure s’aligne avec la stratégie actuelle de Donald Trump visant à rapprocher les États-Unis de la Russie.
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