Au FIC, l’Armée et son commandement cyber en passe de devenir le plus singulier des recruteurs du secteur.

Malgré l’abondante couche de neige recouvrant Lille et son Grand Palais où se tient le Forum International de la Cybersécurité (FIC), les curieux se pressent autour du stand du ministère des Armées. Encouragés par les annonces de la ministre Florence Parly ce vendredi 18 janvier et par la campagne de communication lancée à cette occasion, les jeunes en formation et les curieux viennent discuter avec les militaires présents des perspectives qui s’ouvrent au sein des forces cyber.

Formation, opérations, et « aventures »

À la recherche de 1 000 cyber-combattants supplémentaires, l’Armée met à profit sa présence sur un événement comme le FIC pour faire valoir ses arguments. Face à un marché très tendu où le privé s’arrache déjà les profils qualifiés, les militaires doivent se frayer une place pour attirer des surdoués. Le chef d’État-Major, le général François Lecointre, exigeait un « savoir-vivre militaire » et des compétences pour les futurs candidats : au FIC, on parle aux jeunes des valeurs militaires, d’une certaine idée de la hiérarchie mais également d’une fierté trouvée dans la défense de son pays.

Les avantages dédiés aux armées, opération extérieure, primes etc., sont un atout que le public connaît déjà, mais pour attirer des profils que le privé est prêt à payer cher, les forces cyber mettent en avant également les opérations auxquelles prendront part les combattants. À l’instar des campagnes pour l’armée de terre, l’argument de l’aventure n’est pas étrangère à l’opération séduction du ComCyber. Même si, à terme, c’est surtout la position singulière offerte par l’armée qui pourrait convaincre les intrépides : en rejoignant des opérations offensives, ils seront à un des rares endroits où hacker est légal.

Auprès de Cyberguerre, le général de division Olivier Bonnet de Paillerets, commandant du ComCyber insiste en outre sur l’encadrement dont profiteront les combattants. Il met en avant un compagnonnage organisé par des seniors auprès des nouveaux arrivants pour apprendre à ces derniers à utiliser une « arme d’emploi ». Le ComCyber travaillerait par ailleurs à la constitution d’une offre de formation continue qui permettrait aux combattants de sortir des rangs avec des compétences affinées. Ces formations mettent notamment en relation le ministère et ses atouts et la société civile grâce à la réserve.

En somme, en embrassant largement le monde cyber, ses enjeux et ses compétences, l’armée se positionne comme le plus singulier des recruteurs face à l’industrie des solutions de sécurité. Formation, opérations, et « aventures », les atouts sont mis en avant pour séduire les jeunes geeks et les inviter à tenter l’Armée quand leur profil les conduisait plus naturellement dans le privé.

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Cybercamp : 80 réservistes citoyens en immersion militaire à l’École de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air (EFSOAA)
Mickael Bastien

« Per Aether Pugnamus », à travers l’éther nous combattons  dit la devise du Commandement Cyber qui se voit ici brodée sur des porte-clefs à destination des visiteurs : l’air de rien, même les goodies semblent raconter la maligne hybridation de la culture geek et la tradition militaire pour séduire les futurs combattants.

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