L’affrontement entre les États-Unis et l’Iran s’intensifie. Déjà, le désengagement partiel des accords sur le nucléaire de l’Iran avait ranimé les tensions entre les deux nations. Fin mai, l’administration Trump avait ainsi durci le ton en déployant une force militaire dans le Golfe persique (porte-avions USS Abraham Lincoln, bombardier, navire de guerre de transport et missiles Patriot).
USA – Iran, un conflit sans issue ?
Mais parce que Washington se tient prêt à combattre physiquement et virtuellement, ses équipes informatiques ont échafaudé un plan de cyberattaque majeur, intitulé Nitro Zeus. Objectif : neutraliser les infrastructures et l’armée de la République islamique en cas de tentatives d’attaque effectuées avec des armes dites conventionnelles ou nucléaires.
Le conflit entre les deux ennemis a cependant atteint un nouveau stade. Le 13 juin dernier, deux pétroliers navigants dans les eaux de la mer d’Oman, au sud-est du détroit d’Ormuz plus précisément, considérés comme un « corridor vital reliant les États riches en énergie du Moyen-Orient au marché mondial », selon Le Monde, ont été attaqués. L’Iran et les USA se sont alors mutuellement accusés.
En conséquence, Trump a décidé d’envoyer 1000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient. En face, le camp d’Hassan Rohani « a annoncé que ses réserves d’uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015 à Vienne ». Des décisions fortes qui illustrent le regain de tensions observé dans la région.
Mais en parallèle de tout ce remue-ménage politique, économique, militaire et médiatique, une autre bataille souterraine faisait rage : la cyberguerre. Et à ce petit jeu-là, les États-Unis ont vraisemblablement été pris la main dans le sac. Comme le relate l’agence de presse britannique Reuters, selon un communiqué publié le lundi 17 juin 2019, les forces iraniennes ont démantelé un réseau de cyberespions appartenant à la CIA.
Les frontières du cyberespace transpercées
Un certain nombre d’agents du Pays de l’Oncle Sam ont ainsi été arrêtés dans plusieurs pays du monde, sans que l’Iran ne précise où ni combien. « L’un des plus sophistiqués réseaux de cyberespionnage américain ayant tenu un rôle central dans les opérations de la CIA au sein de différents pays a été mis au jour par les agences iraniennes, puis démantelées », a affirmé Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.
Et de poursuivre : « Nous avons partagé les informations sur le réseau en question à nos alliés, ce qui a conduit à l’identification et l’arrestation des agents de renseignements de la CIA ». Ici, les frontières virtuelles du cyberespace ont cette fois-ci été transpercées par une opération physique menant à des arrestations.
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