Depuis quelques semaines Zoom fait les gros titres pour deux raisons diamétralement opposées. D’un côté, l’application de visioconférence cartonne, et elle a multiplié son nombre d’utilisateurs par 20 par rapport à décembre 2019. De l’autre, elle ne cesse de se faire critiquer pour les pratiques relatives à sa sécurité.
Symbole des problèmes du service de visioconférence, le « zoombombing » est devenu un véritable phénomène du confinement. Sur Twitter, Reddit et des forums, des chenapans s’échangent les identifiants de réunions Zoom qui ne sont pas protégées par un mot de passe. Ils s’y connectent pour perturber la conversation, certains allant jusqu’à lancer des incitations à la haine ou à diffuser des contenus pornographiques via l’option de partage d’écran. Dans une mise à jour déployée le 5 avril 2020, l’entreprise a fait le nécessaire pour empêcher cette pratique.
Deux petits réglages modifiés… et cela suffit
Les victimes du « zoombombing » utilisent le service de visioconférence pour sa gratuité, son accessibilité, sa capacité à accueillir jusqu’à 100 personnes ou encore ses fonds d’écran amusants. Mais ces nouveaux utilisateurs ne prenaient pas le temps de se pencher sur les réglages : par défaut, les options « Exiger le mot de passe de la réunion » et « activer la salle d’attente » étaient désactivées. Depuis le 5 avril 2020, elles sont désormais activées par défaut. Ces tout petits changements devraient permettre de résoudre le principal problème de sécurité du grand public, et de mettre fin à la succession des histoires rocambolesques.
Désormais, lorsque vous créez une réunion sans changer aucun paramètre, vous devrez accepter un à un les participants de la réunion, qui patienteront dans une salle d’attente virtuelle avant votre décision. Vous pourrez ainsi filtrer les noms qui vous paraissent suspicieux.
Le plus gros problème réglé, Zoom va pouvoir se pencher sur les autres
Quand vous partagez le lien d’invitation à la réunion, le mot de passe sera prérempli. En revanche, si un petit malin trouve l’identifiant de votre réunion, il devra renseigner le mot de passe. Si vous ne le définissez pas défini vous-même, Zoom aura proposé un mot de passe de 6 chiffres. Ce n’est donc pas un mot de passe fort, mais il suffira à protéger votre cours en ligne ou votre réunion contre les plaisantins.
Le service de visioconférence peut enfin mettre le « zoombombing » de côté, et se concentrer sur les nombreux problèmes plus techniques auxquels il est confronté. Le président de Zoom a annoncé le 1er avril qu’il allait concentrer pendant 90 jours l’intégralité des ressources techniques de l’entreprise sur la résolution des problèmes de sécurité.
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