Les attaques informatiques contre l’Ukraine sont une réalité depuis le début de la guerre lancée par la Russie, et même bien avant. Mais, leur faible intensité relative étonne. Ce n’est pas la dévastation redoutée, y compris par les responsables cyber des États-Unis. Mais cela ne veut pas dire que cela ne changera pas un jour selon l’évolution des combats et des sanctions occidentales.
La crainte d’une prochaine attaque
Et justement, Washington se méfie de représailles russes dans le champ numérique. Anne Neuberger, qui officie en tant que conseillère adjointe à la sécurité nationale des États-Unis pour les technologies cybernétiques et émergentes, a justement mis en garde les entreprises sur le fait que la Russie pourrait planifier des cyberattaques contre des infrastructures américaines critiques.
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C’est ce que rapporte NPR dans son édition du 21 mars 2022. Joe Biden, cité par la BBC, a lui aussi évoqué une menace de cette nature, en suggérant que Moscou évaluait la possibilité de lancer une opération contre les USA pour donner le change face aux sanctions multiples de Washington. Le président américain a toutefois prévenu que son pays se défendra si cela advenait.
Bien avant l’invasion de l’Ukraine, et pendant des mois, les États-Unis se sont montrés très loquaces sur les intentions militaires de la Russie, au point de semer le trouble dans les chancelleries occidentales. Si certaines capitales se demandaient si Washington n’en faisait pas trop alors, en surjouant la menace russe, la suite a fini par donner raison à la Maison-Blanche.
Dès lors, les mises en garde cyber pourraient suivre la même logique : Washington observe peut-être des mouvements sur les réseaux informatiques qui constituent un parallèle avec l’accumulation de troupes à la frontière ukrainienne, pour préparer la future invasion. En donnant de la visibilité à son renseignement, l’administration Biden espère réfréner les ardeurs du Kremlin.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’Amérique alerte sur la perspective d’une cyberattaque d’ampleur contre ses intérêts.
Dès le 24 février, jour de l’agression russe contre l’Ukraine, le président américain évoquait ce danger, tout en soulignant que le pays était disposé à prendre des mesures pour répondre aux agissements de la Russie : « Nous avons été transparents avec le monde. Nous avons partagé des preuves déclassifiées sur les plans, les cyberattaques et les faux prétextes de la Russie, afin qu’il n’y ait aucune confusion ou dissimulation de ce que faisait Poutine. »
Sur le front du cyber, plusieurs agences spécialisées sont aussi vigilantes. Ainsi, l’agence allemande BSI avait classé en mars le niveau de menace à « orange ». Au Royaume-Uni, le National Cyber Security Centre suggère de rehausser son niveau de préparation. Idem pour le CISA aux USA. En France, l’Anssi avait noté des attaques, mais limitées. Pour l’instant ?
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